On avait appris incidemment au début de l’été que la tournée de Howling passerait par Paris. Forcément on ne pouvait manquer un tél événement ! En fait il se trouve que la date parisienne au Badadoum ce dimanche 30 aout clôture la tournée du duo allemand formé par Frank Wiedemann (moitié de Âme pour les puristes) et le chanteur australien Ry X, responsable du désormais fameux « Berlin » et aussi voix du trio The Acid.

Depuis leur premier morceau éponyme Howling, les deux artistes sont parvenus à mêler leur univers, une électronica aux sonorités nerveuses et aux rythmiques syncopées d’une part et une sorte d’indie pop teintée de psychédélisme. Fort de leur premier album Sacred Ground, le duo s’est adjoint  les talents d’un batteur pour les performances live. Ce soir là, après un set fort correct signé Nick V, quelques lumières s’allument ça et là sur la scène annonçant l’imminence de l’arrivée de nos héros qui ne tardent pas à prendre place : Frank est ses machines sur la gauche, Ry avec sa guitare, son micro et un contrôleur, leur batteur étant au centre mais en arrière-plan. Dès les premières notes, le public réagit immédiatement aux sons vibrant et à la voix suave et envoutante de l’australien.

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L’atmosphère sur scène est à la fois brumeuse et quasi mystique, et les morceaux oscillent entre pop atmosphérique empreinte de psychédélisme et moments plus club où la salle entière se met à osciller à l’unisson des rythmiques distillées par Frank. Petit moment de bravoure avec la reprise enlevée de « Everything in its place » de Radiohead qui atteindra un joli climax à l’aide de variations de synthés en crescendo. Autre reprise que celle de Smells Like Teen Spirit de Nirvana, mais où la version studio manquait selon d’originalité et où Ry s’égosillait un peu trop, la version live est plus fluide, plus fourmillante de sonorités et son chant plus retenu : une agréable surprise donc. Et bien sûr le show ne pouvait que se terminer sur un Howling en version extended mêlant la version originale et la version de Âme pour un joli final fédérateur. Un live donc rondement mené par un tandem qui affiche une belle maîtrise de leur art.

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Crédits photos : Samir Ouari www.ouari.fr