La reine du spleen revient en force avec un album qui confirme son talent : Ultraviolence. Après avoir dévoilé plusieurs titres de ce troisième opus, la douce déprimée qui valse entre violence et douceur nous invite au voyage.

Sad Mélancolie

Si Born to Die avait divisé les avis, vu comme un mélange de styles différents il semblerait que Ultraviolence soit tout le contraire. L’album à la première écoute est surprenant, la noirceur profonde de certains morceaux laisse place à une chanteuse mélancolique pleines d’émotions.

Au menu un mélange subtil de sons rocks comme les titres « Cruel » ou « Pretty When You Cry » le tout mélangé avec des musiques nostalgiques comme « West Coast » et « Black Beauty ». Provocante, Lana Del Rey s’est autorisée une reprise « The Other Woman » de Nina Simone, une influence qui tient une place majeure dans cet album.

Sous l’aile de Dan Auerbach

Pas étonnant que certains titres évoquent l’univers des Black Keys puisque Dan Auerbach est l’homme de l’ombre qui a produit l’album de la chanteuse. Une grande partie a été enregistrée à Nashville dans le studios du mythique band. L’alchimie entre les deux protagonistes semblaient si « ultraviolente » que l’enregistrement s’est fait en seulement 6 semaines.

Echos, rythmes lents et ambiance électro voilà où Lana Del Rey nous emmène dans ce dernier opus. La « Sad Girl » comme l’un de ses titres évoque sans aucun complexe l’amour et la cruauté. Elle nous emmène aussi dans les coulisses sombres d’un American Dream où tout est arrivé beaucoup trop vite. Lorsque la réalité rattrape la fiction les abysses d’un monde sous terrain cruel et torturé ouvre ses portes à la fragile et violente concernée. Un album si noir que la belle à la nature rétro le qualifie elle-même d’inaudible. Une opinion qui risque de ne pas être partagée tant l’album est enivrant. Attention use with caution : opus très violent.