Dimanche 14 mai, Louis Vuitton a présenté sa collection Croisière 2018 au musée Miho de Kyoto, suivi de près par Prada à Milan. Plus tôt, ce sont les maisons Chanel et Dior qui ont ouvert le bal. Pour ne rien gâcher du plaisir, Modzik a analysé les défilés en musique et désigné pour chaque label, un clip « totem ».

Prada Croisière 2018

Pour son premier défilé Croisière 2018, Miuccia Prada a investi les lieux du restaurant Marchesi à Milan pour une collection gourmande grâce à un esprit 60’s modernisé et à des tons sombres qui côtoient des pastels gelato. Des silhouettes faussement sages qui rappellent l’esprit pop et sensuel du clip « Only Girl » (2016) de l’artiste Américano-Colombienne Kali Uchis, en featuring avec Steve Lacy. Une vidéo onirique et presque érotique, fidèle à l’univers de Kali qui parle de la façon dont les amants « jetables » sont traités.

 

Chanel Croisière 2018

Karl Lagerfeld, quant à lui, a présenté pour la maison Chanel, une collection Croisière 2018 intitulée « La modernité de l’Antiquité » à Paris. Les silhouettes tirent leurs forces de la Grèce antique. Au programme de ce spectacle historique, des longues robes plissées et des tiares précieuses qui ornent les cheveux. L’anglaise FKA Twigs incarne dans « Two Weeks » (2014) à merveille cette même déesse antique, puissante et iconique.

 

Dior Croisière 2018

Pour son premier défilé Croisière chez Dior, Maria Grazia Chiuri a posé ses valises sur les terres arides de la Californie, à Calabasas plus précisément, le nouveau Beverly Hills des célébrités américaines (coucou Kanye et Kim!). Inspirée par la découverte des grottes de Lascaux et par ses dessins préhistoriques, la collection est animée par un esprit chamanique qui tire ses codes d’une nature ancienne, animale et magique. À l’image de la vadrouille en forêt version rap du trio américain Migos et de leur clip « T-shirt » (2017) – enfin presque.

 

Louis Vuitton Croisière 2018

Direction Kyoto avec Louis Vuitton. Le musée Miho, joyaux de l’art oriental, a été transformé pour l’occasion en immense runway. Dans ce paradis futuriste niché en pleine nature, les silhouettes ont défilé pour un show placé sous le signe de la transversalité, fusionnant l’art de vivre français à la culture japonaise. Les références en hommage au pays du Soleil-Levant affluent. Les mannequins se transforment en samouraïs modernes aux sourcils marqués et à l’eye-liner forcé et les tailleurs se parent des tableaux de l’iconique peintre et dessinateur Katsushika Hokusai. Pour incarner la collection, le clip de la chanson d’amour « Nothing Really Matters » (1998) de Madonna, inspiré d’un sombre esthétisme nippon nous semble parfait.