Pour la sortie de The Way We are, troisième extrait du mystérieux projet suédois Kate Boy, Modzik te propose un petit rappel des faits musicaux de ce quatuor très prometteur et se demande si Suède is the electro-future ?

En 2013, entre le survol du vaisseau The Knife qui ramène d’un orbite parallèle son Shaking The Habitual et Elliphant, petite nymphette improbable à la voix lourde qui remue l’internet avec des productions proche du raggae ou du jumpstyle, Kate Boy discret fait son chemin.

Discret car le groupe montre rarement son visage. Composé de quatre membres, dont Kate Akhurst à la voix, ils cultivent ce mystère jusque dans leurs clips. En novembre 2012, ils sortent un premier morceau, Northern Lights. Ce premier essai situe l’ambiance musicale du projet, une musique électronique froide, (sur)rythmée et bien foutue. On a l’impression d’entendre une cyber-coldwave électronique ressortie du congèle, bien conservée, bien servie et bien travaillée. La voix de Kate Ankhurst fait monter et retomber la pression comme elle veut. On reste un peu sur notre faim et on aurait aimé craquer comme une allumette.
Il faudra attendre mars 2013 et In Your Eyes pour s’enflammer (même si entre temps un EP coupe faim est sorti en janvier). Pitchfork sentant le filon, collabore pour un clip, continuant sur ce concept d’anonymat, sauf que Kate Boy enfile ses plus belles casquettes bien vissées sur la tête. L’esthétique sobre convient parfaitement à l’identité du groupe. Kate Boy nous fait doucement headbanger (la casquette ne doit pas tomber pour autant !) entre mélancolie et plaisir instantané. On en redemande.

Cette semaine, un troisième morceau est sorti, The Way We Are. On reconnaît désormais clairement le son du groupe. La chanteuse nous évoque même étrangement la voix de ses compatriotes de The Knife. La production beaucoup plus lourde fait voler les casquettes d’un bout à l’autre de la pièce, ce qui pourrait expliquer l’absence de clip.
Dans l’ombre, mais le son à fond, Kate Boy semble faire un sans faute, un 3 sur 3 qu’on aimerait plus entendre pour transpirer en dansant cet été. En tout cas, si vous avez l’opportunité d’être en Amérique du Nord en juin, vérifiez si Kate Boy n’est pas dans le coin pour vous la raconter à votre retour.

Par Maxime Coeur