Si l’on a pu le découvrir sur scène lors de la dernière tournée européenne de Jorja Smith – qui l’a invité à se produire à ses côtés, ainsi que sur plusieurs titres, de « Carry Me Home » à « Slow Down », en passant par « Follow the Leader » de George The Poet –, Maverick Sabre demeure encore relativement inconnu dans l’Hexagone, bien qu’il jouisse d’une belle notoriété outre-Manche depuis son premier album Lonely Are The Brave, classé #2 des charts britanniques. L’Anglo-Irlandais Michael Stafford, aka Maverick Sabre, vient de livrer son troisième album, When I Wake Up, entre soul, folk et R’n’B. Une fois de plus, ses talents d’auteur et sa voix dense et chaleureuse s’illustrent brillamment.

Explorant des thèmes comme la foi, l’espoir, la société et la souffrance avec émotion sur ce nouvel opus, Maverick Sabre se place comme conteur moderne et porte-parole des marginalisés et de tous ceux qui se sentent perdus ou découragés, mais surtout comme talent à suivre.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Maverick Sabre dans le dernier numéro de Modzik #58 en en vente ici.

Quel a été ton premier contact avec le monde de la musique ?
J’ai grandi entouré de musique. Mon père est musicien et a fait partie de plusieurs groupes lorsque j’étais enfant. J’ai commencé à jouer et à écrire des chansons dès l’âge de 8 ou 9 ans, lorsque j’ai appris à jouer de la guitare.

Qui sont les artistes qui t’ont influencé ?
Je dirais tout artiste qui a tenu bon avec son message, sa force et qui pourrait unir, éduquer et aider les gens grâce à sa musique. Pour moi, cela va de Bob Marley à Bob Dylan, en passant par Tupac.

Qui sont les artistes actuels que tu apprécies et écoutes ?
Je n’ai jamais vraiment écouté de musiques actuelles. Mais ces deux dernières années, j’ai pu découvrir d’excellents nouveaux groupes qui m’ont beaucoup inspiré. Je peux citer Slowthai, Olivia Dean, Sasha Keebles, Hak Baker, Kean Kavanagh, Mereba et encore bien d’autres. Les barrières musicales semblent s’être effacées récemment et ces artistes ont vraiment poussé dans ce sens.

Quel a été le meilleur conseil qu’on ait pu te donner en matière de musique ?
A 17 ans, on m’a conseillé de ne pas avoir de plan B au cas où la musique ne fonctionnerait pas si j’y croyais vraiment. Sinon ce plan B deviendrait mon intérêt principal et la musique juste un hobby. Vas-y fonce sans te retourner.

When I Wake Up est ton troisième album ; te rends-tu compte de ton évolution musicale depuis Lonely Are The Brave, en 2012 ?
Je pense qu’au niveau du son, c’est mon disque le plus personnel. Mon évolution musicale va de pair avec mes expériences personnelles, ce que j’ai pu écouter et ce qui a pu m’inspirer.

Peut-on dire que l’ADN de ta musique est un mélange de soul, de blues et de trip-hop ?
Dans un certain sens, on peut dire cela, oui, mais pas seulement. Je dirais que ma musique est un mélange de tout ce que j’ai pu écouter et de tout ce que j’écoute aujourd’hui.

Pour cet album, tu dis t’être inspiré de divers films, notamment des productions indé françaises des années 90 comme La Haine mais aussi l’œuvre du réalisateur américain Kahlil Joseph...
Pendant tout le processus d’écriture de l’album, j’avais des visuels de films sur des écrans séparés lorsque j’écrivais afin de m’aider à rester dans l’émotion de la chanson. J’utilise ce procédé depuis des années, mais c’est avec cet album que j’ai vraiment poussé cette manière de fonctionner encore plus. Chaque album varie en fonction des éléments visuels dont je tire les idées.

Maverick Sabre : When I Wake Up (Famm)