Comme chaque années les Transmusicales prenaient leurs quartiers au cœur de la capitale de la galette-saucisse pour 5 jours de musique, de découvertes et de rencontres centrés autour d’une programmation défricheuse et pointue. Après avoir révélé des artistes comme Lenny Kravitz, Nirvana (si si) ou Stromae, nul doute que cette 37ème édition comporte elle aussi son lot de pépites. 2016, c’est déjà demain. Revivez le festival à travers les yeux de Modzik.

C’est peut-être ça que doivent ressentir les groupes en tournée. Après 3h30 de route dans un van bien trop grand pour nous et une bonne galère de parking, nous arrivons finalement jeudi (3 décembre) au village presse dans lequel nous passerons le plus clair de notre temps. Niché au centre du festival, les médias s’y installent et s’y croisent pour y travailler (parce que oui on travaille aussi). Le temps d’investir les lieux et de faire un petit tour du propriétaire, c’est déjà l’heure de bosser. La délicieuse Nico And The Red Shoes est la première à se présenter devant notre bureau improvisé. Nous l’habillons en total look denim, notre thème cette année, avant de filer vers la fête foraine situé à quelques mètres de là, ce sera d’ailleurs notre studio photo le temps d’un weekend. Tout est encore fermé mais nous trouvons un stand de crêpes, gaufres et autres barbe-à-papa haut en couleurs pour prendre quelques clichés. Nous discutons ensuite plus au calme sur son parcours, ses impressions du festival et ses tenues de scènes plumées, elle nous confie d’ailleurs s’inspirer de Grace Jones pour ses tenues, bon choix. Entre deux ballades, nous assistons au showcase des géniaux 3somesisters devant un parterre limité de journaliste, on s’en doutait un peu mais cette fois pas de doutes, ces trois mecs et cette nana sont géniaux. C’est au tour de Dralms de venir nous rendre visite, il nous avoue ne pas avoir été mis dans la confidence sur la mini-séance photo que nous avions prévu, et peu à l’aise dans l’exercice, préfère ne pas s’y risquer. Dommage. Finalement, la journée s’avère être plus courte que prévu, plusieurs artistes ayant préférés reporter au lendemain leur exercice de promotion. C’est donc un tantinet fatigué mais prêt à en découdre que nous nous rendons à l’hôtel pour un bref apéritif avant de prendre route vers le centre-ville et prendre la température des fêtards bretons. Quelques verres plus tard, nous nous dirigeons vers la navette nous emmenant au Parc Expo, l’endroit où se concentre l’essentiel des festivités. C’est loin. Il est déjà 23h quand nous arrivons et les trois lurons d’Apollonia enflamme la Greenroom stage, c’est décidé, on ne bougera plus.

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Nico And The Red Shoes

C’est avec la gueule encore un poil à l’ouest que nous affronterons courageusement cette deuxième journée de festival. Du café, vite. Histoire de commencer cette journée avec le sourire, nous recevons les 3somesisters en premier. Le groupe est venu avec leurs propres tenues, un total look denim qui servira de costume pour le tournage de leur prochain clip, on ne peut pas être plus raccord. Après un shooting où aucunes photos volées ne sera prises, histoire de ne pas dévoiler leur tenue de clip avant l’heure, il doivent déjà nous fausser compagnie, décidément tout le monde se les arrache. Qu’à cela ne tienne, nous prenons rendez-vous sur Paris pour une interview plus approfondie. Ils resteront sans doutes comme notre coup de cœur de cette édition. Pas le temps de tergiverser, l’après-midi s’annonce chargée avec les shoots et interviews de (dans le désordre) Worakls, Applescal, et Jacques. Si ce dernier peut paraître complètement loufoque avec sa tonsure assumé, le jeune homme a de la suite dans les idées et tout ses délires prennent soudainement beaucoup de sens. &ME est aussi sensé être de la partie, il arrive malheureusement au pire des moments alors que nous nous occupions déjà de deux artistes. Nous lui demandons gentiment si il pouvait repasser dans une heure, il acquiesce mais ne reviendra jamais. Nous ne lui en tiendrons pas rigueur, qu’est-ce qu’un festival sans imprévu ?
Malgré la fatigue, nous tenons à passer voir les artistes rencontrés plus tôt dans la journée en live, Worakls est rejoint sur scène par son père et Jacques s’entoure de tout un attirail d’objets loufoques. Nous profitons d’un petit break pour se rendre au hall où sont exposés en grands tirages nos meilleurs clichés des Trans’ à travers les années, et il y a du beau monde. Déjà 15ans que Modzik et le festival rennais avance main dans la main, ils nous ont vu grandir et cette exposition vient sublimer de la plus belle des manières cette collaboration de longue date. Il est déjà tard et la perspective de la longue journée du lendemain nous ramène à la raison, nous rentrons profiter d’une bonne nuit de sommeil.

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Worakls

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L’expo Modzik

Réveil en excellente compagnie puisque nous recevons les pétillantes Piu Piu et Louise Chen des Girls Girls Girls, elles ont joué la veille et ont l’air aussi crevé que nous, c’est rassurant.C’est le début d’un marathon stylisme-photo-interview qui durera toute la journée avec Lenparrot, Paradis, Powell et qui se conclura avec Louise Roam. Vous pourrez d’ailleurs retrouver l’ensemble des photographie et des interviews dans notre numéro de mars. Patience.
La dernière soirée se profile et cette fois pas d’excuses, nous festoierons coûte que coûte, ça tombe bien, le programme s’y prête. C’est Raving George qui attire en première notre attention, la DJ belge n’est peut-être pas très imposante, mais elle distille une techno brut à retourner le dancefloor, ça fait du bien. Changement de salle et d’ambiance avec le DJ set de Darius, si le jeune homme avait refusé notre invitation, il nous confiera une semaine plus tard n’être resté que peu de temps à Rennes, tout s’explique. Entre house, funk et remix hip-hop, le tourangeau sait ce qu’il fait et ça se voit. Suivra Powell et son electro conceptuelle et finalement peu dansante, difficile de rentrer dans son set. Nous en profitons donc pour faire un passage en espace presse/vip où tout le petit monde pro se regarde dans une ambiance assez fade, retour au live. Nous décidons de conclure la soirée par la prestation de OKMALUMKOOLKAT, CID RIM & THE CLONIOUS. Il n’y a finalement pas beaucoup de représentants hip-hop cette année et c’est un véritable bonheur de se lâcher sur le flow survolté du sud-africain soutenu par la production electro des autrichiens Cid Rim & The Clonious.
Sur les rotules mais comblés de ses trois jours de festivals, ces 37èmes Transmusicales de Rennes ont bel et bien tenu leur promesse. C’est la valise pleine de souvenirs et de découvertes que nous rentrons à Paris avec néanmoins une certitude, on reviendra !

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Girls Girls Girls

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Lenparrot

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Paradis

 

www.lestrans.com

Crédits photo : Alexis Janicot (ambiance), Leteneur Maxime (backstage artistes)