L’été commence fort avec ce premier week-end de juillet. Grosse chaleur / Grosses vacances / Grosse programmation. Alors entre Calvi On The Rocks, les Eurockéennes de Belfort ou  Beauregard à Paris, Modzik a décidé de se rendre à Saint Jean de Luz pour la première édition du Wake Up ! Donibane Festival. A contre-courant, et à côté des classiques usines à festivaliers dont la réputation n’est plus à faire, on a voulu voir comment les basques s’en sortiraient. La vie en basque le temps d’un week-end, entre musique live, expos, sports nautiques et art de vivre : Saint Jean de Lose ou Win ?

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Après 6h de TGV, premier bonheur : l’arrivée à Saint Jean de Luz ou (Donibane pour les intimes), pays où les vagues claquent aussi fort que les tongs sur les pavés de la rue principale. Dès le vendredi soir, rendez-vous devant l’entrée du parc municipale Ducoténia situé un peu à l’écart du centre-ville. On y retrouve Pierre et Jeanne, membres (sur)actifs du collectif Moï Moï, bien connus dans les parages pour leur organisation d’autres événements culturels partout dans le pays basque. On se dit alors que sous ses allures prudes, le Wake Up ! Donibane n’est pas vraiment un coup d’essai. Pressés sans être stressés, ils nous parlent du programme, du site et de leur région avec beaucoup d’amour. Et on les comprend.

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Les choses se passent en plein air à L’auditorium du parc, le Théâtre de la Nature, transformé pour l’occasion en scène/salle de projection, relooké façon surf avec quelques planches accrochées à droite, à gauche. Le temps de se rafraîchir un peu et glisser deux ou trois « Egun On » (bonjour en basque), le concert débute. Les mancuniens de Mazes sont les premiers à envoyer la sauce. Il fait encore jour. Même si le groupe nous fait penser aux Strokes sans le génie de Valensis, ils restent touchants et déploient une finesse d’un autre genre. Carrés dans le son, mais grands et gauches dans l’allure, la vague comparaison avec les New-Yorkais s’arrête là puisque les anglais semblaient vissés au sol basque.

Un passage par l’expo nous fait prendre conscience de l’importance du DIY pour le collectif Moï Moï : reconstitution d’un salon boisé fait de récup’, tipi d’accueil, couronnes de fleurs, peintures, bannière d’ampoules. L’ambiance lo-fi, nature et intimiste nous donne d’avantage l’impression d’être à un gros barbecue entre potes. Point ultra-positif bien sûr. Et si c’était pas ça, finalement, le festival idéal ? À 23 heures, la tête d’affiche au chapeau, Jacco Gardner monte sur les planches. L’enchanteur folk sort un set propre et efficace. On entend même à la fin des « Tu connaissais pas ? Faut absolument que tu écoutes l’album ! ».

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 Le samedi commence tôt par une ballade nautique en bateau dans la baie de Saint Jean de Luz. Il fait beau et chaud : Saint Jean nous fait des clins d’œil et on aime ça. Le parfum du grand air ouvre l’appétit. A voir et à manger, le Spot, en plus de la vue, propose un bon aperçu de la cuisine basque : lomo, chipirons, croquettas et le piment d’Espelette qui fait des ravages dans le sud-ouest. L’après-midi est sportive : paddle (la planche du surf avec la pagaie de la pirogue, réservé aux fans de sensations douces), pirogue et surf. Retour au parc, retour aux lives en fin de journée.

Vers 19 heures, les locaux The Lookers font une petite démo punk bruyante et énergique comme on aime. La scène se transforme ensuite en salle de cinéma où sont projetés trois films, Cuatros Suenos Pequenos, Four Smalls Dreams, Journey To Satchinanda, mettant en avant la culture glisse. Du surf au skate sur des sons perchés, le temps ralenti en pleine séance de cinéma psychédélique. O D E I clôture la soirée avec son concept de ciné-concert. Ils improvisent à chaque concert la bande son de Morning Of The Earth d’Albe Falzon. Les nappes électroniques sont cadencées par une batterie efficace tandis que les effets du vibraphone savamment dosés nous plongent dans un trip nature & découverte. On a l’impression d’être dans un kaléidoscope musicale, l’ambiance glisse doucement et l’air de rien on passe d’un calme plat apaisant à un beat déchaîné.

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Le Wake Up ! Donibane se finit le dimanche midi sur un pique-nique à Sainte-Barbe. Ce festival n’a pas la prétention d’être le lieu branché musical de l’été. Mais il est ce que les organisateurs ont voulu faire de lui (et ce qu’ils sont également) : accueillant, touchant et alternatif. Fait de peu, ils parlent « d’une démarche DIY et concrète, où l’on fait tout de ses dix doigts au service d’une certaine idée de la fête : créative et familiale ». WIN.

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Par MB