Injustement méconnue en Europe, Basia Bulat est certainement l’un des plus beaux diamants musicaux du Canada à ce jour mais ce nouvel album Good Advice devrait changer la donne pour cette jolie blonde canadienne d’origine polonaise à la voix chargée d’émotions !

BASIA BULAT 2

Si ses débuts musicaux la plaçaient plutôt dans le courant indie-folk, ce quatrième album l’emmène vers des contrées plus pop sans pour autant perdre de sa voix électrisante et de son émotion contagieuse. Pour son nouvel album, elle a travaillé avec Jim James (My Morning Jacket) qui l’a emmenée dans son studio La La Land, à Louisville dans le Kentucky. Ce disque marque une nouvelle évolution dans la carrière de l’auteur-compositeur-interprète : Basia donne ici dans un registre plus pop et sa voix toujours aussi chargée d’émotions, à fleur de peau, est entourée de basses, batteries, guitares électriques mais aussi de synthétiseurs, tous joués par Jim même si de nombreux invités sont présents comme des membres de Houndmouth, Twin Limb, Seth Kaufman de Floating Action pour ne citer qu’eux.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce nouvel album entièrement à Louisville alors que tu as toujours enregistré au Canada jusqu’à aujourd’hui ?

Ça a été un expérience incroyable. C’est une ville vraiment unique et bien qu’elle soit loin de Montréal je me suis sentie très vite comme chez moi. Les gens y sont très chaleureux. Et je pense beaucoup à eux aujourd’hui.

Ce quatrième album marque une sorte de tournant musical pour toi..

Je pense vraiment que pour cet album les chansons devaient être enregistrées dans la forme qu’elles sont sur l’album. En même temps je ne dirais pas qu’il s’agit d’un accident non plus, je pense qu’en tant qu’artiste si on veut évoluer et grandir, on a besoin de repousser quelque peu ses limites.

Enregistres-tu toujours ta musique avec des amis qui ont une connexion spéciale avec toi?

Je pense sincèrement que je ne saurais pas faire un disque d’une autre façon. Je pense que l’on peut toujours entendre lorsque les musiciens sont connectés entre eux et s’écoutent vraiment les uns les autres. Les meilleurs albums sont réalisés par des gens qui sont sur la même longueur d’onde, façon de parler. J’ai été extrêmement chanceuse que cette connexion se fasse de manière quasi instantanément alors que je travaillais avec ces musiciens pour la première fois !

Quel est le fil rouge de ce nouvel album ?

L’idée maîtresse dans tous mes albums c’est que je crois en moi et les paroles que je chante.

D’ou te vient l’inspiration ?

Je peux me retrouver arpentant une rue et une chanson complète me vient en tête ou alors je travaille plusieurs années pour avoir les bonnes paroles pour une chanson. La musique peut m’apporter des idées même si les paroles me viennent bien souvent en premier.

Quand tu regardes le chemin parcouru depuis ton premier album, quel est ton sentiment sur l’évolution de ta musique ?

Quand j’ai commencé à enregistrer des albums je n’avais aucune idée que quelqu’un d’autre les entendrait. Je faisais de la musique pour moi et mes amis et je crois que cet aspect de ma musique ne changera jamais. Je crois qu’au cours de la réalisation de ces quatre albums mon intérêt dans le processus d’enregistrement a évolué : au départ ce n’était qu’un moyen de rendre compte de ce qui se passait durant la session mais aujourd’hui j’aime me servir du studio comme s’il s’agissait d’un instrument qui participe lui-même à ma musique et cette nouvelle étape m’excite beaucoup pour la suite.

Tu as travaillé entre autre avec Tim Kingsbury d’Arcade Fire, Mark Lawson de The Unicorns et aujourd’hui Jim James, avec qui aimerais-tu collaborer dans le futur?

Il y a tellement de musiciens et producteurs avec qui j’aimerais travailler ! Mais je ne dirais pas leurs noms à voix haute car je suis superstitieuse !

Qui sont les artistes que tu écoutes et suis aujourd’hui ?

Jim James bien sûr mais aussi Jenny Lewis, U.S. Girls, Lauryn Hill, Tallest Man on Earth, Sufjan Stevens et encore beaucoup d’autres…

Quelle est ta chanson préférée pour danser ?

“Bring it on to me” de Sam Cooke, tirée de son album Live at Harlem Square Club.

Quel est ton talent secret ?

J’ai donné des cours de snowboarding !

Quel est ton mot préféré ?

Love.

Quel est le son que tu préfères ?

Celui de la vérité.

Et celui que tu détestes?

Celui du mensonge, forcément.

Quelle est la chanson que tu aimerais avoir écrite ?

“Save the last dance for me” ou “Ne me quitte pas”.

Si tu n’avais pas été une artiste musicale, quelle autre profession aurais-tu pu exercer?

A chaque fois que j’ai essayé de faitre autre chose, la musique m’a ramenée irrésistiblement à elle. Alors  je ne suis vraiment pas persuadée que j’aurais pu faire autre chose. J’avoue toutefois que j’aurais aimé être écrivain.

Basia Bulat : Good Advice (Secret City records) basiabulat.com

Elle sera en concert le 25 avril prochain au Pop Up du Label (au 14 rue Abel, Paris 12°)