Echappé en solitaire de son groupe Coming Soon dont il était le pilier, Arkadin (qui tire son nom d’un film d’Orson Welles) s’est engouffré dans la nouvelle vague d’une certaine chanson pop française moderne où l’on trouve Christine And The Queens, Lescop ou encore Paradis.

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(crédit photo : Julot Bandit)

Avec l’aide du duo de producteurs/remixeurs Twinsmatic (adoubé par Booba lui-même s’il vous plaît), il livre son premier album où la ville Atlanta est aussi réelle que fantasmée : il y mêle avec brio des textes dans la lignée des Souchon ou Christophe avec une production à la fois pop et électronique avec juste ce qu’il faut de sonorités urbaines comme le r’n’b. Un premier essai plus que transformé.

On a rencontré Arkadin juste avant son concert au Point FMR en ce lundi 14 mars :

– Comment est né Arkadin et savais-tu dès le départ où tu voulais te diriger musicalement ?

Le projet est né il y a deux ans en même temps que le radio-crochet de France Inter. J’avais deux chansons en français que je n’avais jamais fait écouter à personne et je me suis présenté à leur concours. Dès le départ je rêvais de mélanger des sonorités et des influences RNB à de la chanson à textes.

– Comment as-tu rencontré Twinsmatic et comment avez-vous travaillé ensemble ?

Une fois signé chez Cinq7, on a réfléchi ensemble à des producteurs possibles. On a chacun fait une liste et elles commençaient toutes les deux par twinsmatic. Je les avais repérés pour leurs remix et leur premier EP TROUBLESEASON que je trouvais magnifique et tellement différent de ce qu’on entend habituellement en France. J’ai eu beaucoup de chance qu’ils soient disponibles et séduits par le projet. Au départ ils ont réarrangé mes morceaux et au fil des sessions on s’est mis à composer ensemble en partant de zéro. Ils faisaient tourner des sons, on chantonnait dans la pièce, on fumait et on écoutait les sons des autres et petit à petit les morceaux sont arrivés. Souvent un refrain, une accroche et puis des mélodies et après je rentrais chez moi pour écrire les textes.

– Quelles sont tes influences coté chansons françaises ?

J’écoute de moins en moins de chanson française. Plus jeune j’adorais Gainsbourg, Souchon, Trenet, Yves Simon, j’ai découvert Tellier, Christophe, Bashung plus tard. J’ai eu la chance de rencontrer Daho et de le découvrir à une époque d’hypercréativité et de réinvention totale. Aujourd’hui j’écoute Grand Blanc, Bonnie Banane, Booba et OKlou.

– Où puises-tu ton inspiration ?

Dans ma vie, je n’ai pas peur de l’intime. Mon dieu c’est Philippe Garrel. Ses premiers films narratifs comme L’enfant secret ou les Baisers de secours. J’adore La femme qui pleure de Jacques Doillon et tous les films de Jean Eustache. Pour moi c’est ça le RNB, une métamorphose iconique de l’intime.

– Ta musique touche plutôt à l’intime, comment transposes-tu ton univers sur scène ?

Sur scène on réinvente tout avec mes deux partenaires Jun Suzuki et Théo Bumby. On questionne tous les sons, on change les structures. Bien sûr on respecte les prods et les sons de twinsmatic mais on prend de grandes libertés.

– Avec qui aimerais-tu collaborer dans le futur ?

Future, FKA twigs, ANOHNI, Bertrand Bonello, OKlou, JMSN, Adèle Haenel, Will Oldham, Kanye West, Yanis, Majid Jordan, Leonard Cohen, DVSN et refaire des sons avec twinsmatic

ARKADIN Nick&Chloé

(crédit photo : Nick&Chloé)

“Sous le volcan” avec Alysson Paradis
vidéo réalisée par Guillaume Gouix

video “Valhalla”

video “T’en va pas”

retrouvez toutes les infos sur l’artiste sur : arkad.in