Producteur de musique électronique allemand (contrairement à ce que son nom pourrait le laisser supposer), le cas de Parra For Cuva est particulier. Après trois albums studios, il est à la fois fort connu dans les milieux autorisés et assez peu inconnu du grand public contrairement à des artistes du même rang tels que Bonobo, The Cinematic Orchestra ou encore Tycho. Son style est basé sur des mélodies de piano mêlées à d’autres éléments entre électronica, house, pop et même influences hip-hop. D’autres instruments comme le carillon viennent également rejoindre le piano.

 

 

 

 

Petit retour en arrière sur la carrière de l’artiste avant son concert parisien au Pavillon Cambon Capucines du 23 février prochain (organisé par Chez Gustave). 

Les débuts

Originaire d’une petite ville non loin de Göttingen (tout les fans de Barbara connaissent forcément) en Basse-Saxe, Nicolas Demuth a étudié le piano dès son plus jeune âge montrant notamment un intérêt particulier pour la musique du compositeur français Claude Debussy. Dès 2009 il commence à mêler des notes de piano midi avec des béats hip-hop et part à Berlin étudier le design audio. A cette époque il n’a pas encore pris le nom Parra For Cuva (d’inspiration espagnole) mais il officie sous le nom “Natur-Klang”. Après avoir publié quelques titres, c’est avec une reprise du cultissime “Wicked Game” de Chris Isaac en 2013, publié sur le label Spinning Records avec Anna Naklab (sa voisine et amie d’enfance) pour la partie vocale que Demuth se fait connaître : une version assez ‘cheasy’ et un tantinet commerciale qui lui permettra néanmoins d’atteindre d’être classé au plus haut dans les Charts anglais mais aussi dans d’autre pays , ce qui le fera connaître (relativement) un peu partout en Europe.

Mais c’est en publiant l’instrumental “Luhya” sur le label français Delicieuse Musique Records suivi de plusieurs EPs de collaboration avec des artistes tels que Aerotique, Egokind, Jona Mair, Ascii Code ou encore Viken Arman sur des labels aussi pointus que Sinnmusic, Lenient Tales ou encore Traum Schallplatten que l’artiste acquiert ses lettres de noblesse.

Premier album Majouré (2015)

Parra For Cuva publie son premier album Majouré en 2015 sur le label Lenient Tales, une collection de douze morceaux avec quelques invités de marque comme l’artiste hip-ho Nieve (“Devi”) mais aussi Casey K (“Majouré”) et Moonsiren (“Champa”). C’est aussi à cette période que Nicolas Demuth lie ses morceaux à de très belles vidéos pour certaines au style presque cinématographique.

Second album Darwis (2016)

Alors qu’il termine son année d’université avec son comparse Jonas, les deux étudiants décident de partir dans un road-trip et d’aller camper sur la côte est de l’Espagne. Bien sûr, ils emportent avec eux toutes sortes de machines, synthétiseurs, guitares et percussions avec eux dans leur voiture et en trois semaines ils composent les bases de l’album sous le pseudo Parra For Cuva & Senoy. Alors qu’ils terminent le morceau qui deviendra “Darwis”, une erreur lancera les percussions en mode infini et induira l’idée de trance hypnotique, d’ou le lien avec la danse hypnotique des Derviches tourneurs et le titre “Darwis”.

L’album recueillera un certain succès et Parra For Cuva & Senoy décident de publier une suite en 2017 sous la forme du EP Moon in C sur le label berlinois Project : Mooncircle.

En 2017 le morceau “Sacred Feathers” (extrait de Darwis) devient la musique de la campagne publicitaire pour le parfum Boss Bottled avec Chris Hemworth.

Troisième album Paspatou (2018)

Avec ce nouvel album et fort du succès du précédent, Parra For Cuva développe tout un univers visuel autour de sa musique et il produira de nombreuses vidéos pour des morceaux tels que Cleopatra (avec la voix suave de May), “Cupa Cupa” et bien sûr “Paspatou”. Ses dernières influences en date comptent des artistes tels que Ludovico Einaudi ou encore Bonobo.

Para For Cuva en tournée

Alors que son album Paspatou est sorti il y a un an, Parra For Cuva est actuellement en tournée : de nombreuses dates en Allemagne bien sûr (Stuttgart, Cologne, Hambourg…) mais aussi en Angleterre (Londres), en Suisse (Zurich), en Autriche (Vienne), au Pays Bas (Amsterdam) et bientôt en France : le 23 février au Pavillon Cambon Capucines (Paris) dans le cadre des Concerts de Gustave.