Ils ont des guitares à deux francs, des solos dignes de collégiens au stade des premiers balbutiements et sont pourtant en passe de réveiller la scène new-yorkaise. Le secret des Parquet Courts ? Une fascinante désinvolture et une franchise sans borne.

Preuve de ce « je m’en foutisme », le simple pari qui a entraîné la naissance du groupe. Pour avoir misé sur les Houston Rockets face au Lakers de LA, Austin Brown a dû accepter de déménager à New-York pour monter un groupe avec son ami et co-frontman, Andrew Savage. Une défaite heureuse au vue du succès des Parquets Courts. Après un premier album American Specialities discrètement sorti en 2011 et un deuxième opus Light Up Your Gold dévoilé en 2012, le quartet commence sérieusement à faire parler de lui.

A mille lieux des clinquants The Strokes (qu’ils ne s’empêchent pas de critiquer), les Parquet Courts symbolisent plutôt le triomphe du New-York underground. Après avoir écumé les clubs de la Big Apple, cette bande de potes vient de pointer son nez au cœur de la capitale anglaise. Les quelques concerts donnés dans des bars londoniens pleins à craquer ont servi de thermomètre : le modèle new-yorkais s’exporte bien. Et pour cause. La rage à peine contrôlée qui habite ces amoureux du larsen se propage à la vitesse de l’éclair. Ambiance électrique, hargne à la The Fall et shows sans répits ont suffit à séduire tout ceux qui ont croisé la route de ces Américains un peu fous. Si la vague Parquet Courts est pour l’instant appréciée par un petit cercle d’initiés, il y a fort à parier qu’elle se transforme en véritable raz-de-marée.  

Par Max Beucher