Le Vasco, quintette futuriste opérant sur plusieurs planètes débarque sur Terre avec un message de paix, soyez sûr que vous en entendrez parler.  

Prenez une pincée de Crystal Castles, un soupçon de Sexy Sushi, un poil de Lee Scratch Perry, une cuillère de Mr Oizo, quelques grammes de James Blake, remuez le tout bien bien fort, enfournez ça dans votre iPod et six titres plus tard voilà le premier EP de Le Vasco. La recette n’est pas exhaustive tant les influences du groupe sont variées. Ils sont cinq, viennent de l’Essonne, et effacent les frontières musicales à tel point qu’il est impossible (même pour eux) de définir ce qu’ils font. Tous issus du conservatoire, ils mélangent aisément guitare électrique, MPC, saxo, claviers…pour un joyeux bordel millimétré au rendu incomparable. L’univers musical du groupe est tellement vaste que chacun y entendra sa petite référence, tant et si bien que vous pourrez les voir jouer aux côtés de La Femme, Brigitte Fontaine, Skip And Die, Lescop ou encore Rachid Taha…bref, éclectique est le mot.

Leur premier EP, déjà épuisé en version physique, est à se procurer gratuitement sur Bandcamp, et est composé de six morceaux totalement indépendants qui dégagent cependant une parfaite cohérence. La ballade post-rock à la flûte sur Goodbye se transforme en riddim brûlant avec It’s a War Game, le tout sans mauvais goût. Mention spéciale pour La Transe des Oiseaux, où l’on passe d’un beat lo-fi saturé, à une balade électro-pop pour retomber sur un kick hardcore aux accents gabber. La folie douce de Le Vasco résumée en 2mn51. 

Par Roméo Husquin