Frêle, drapée de blanc, Iva G. Moskovich est d’un autre temps et se forge avec une pureté insolente dans les pas des voix les plus tempétueuses. Ex Drop Out Venus,  avec ses yeux noirs cette jeune chanteuse pop originaire des Balkans, est une diamant brut qui est réapparu d’un songe nommé “For your love”.

Elle clame sur scène “être un roc”,  et en effet, Iva G. respire comme elle chante, avec force et passion. Sa performance au Transmusicales n’est pas passée inaperçue, elle est depuis  comparée aux jeunes débuts de PJ Harvey. Ses ambiances rock et dark pop l’emmène aussi bien dans le sillon de ces icônes glam rock comme de chanteuses “O.V.N.Iesques” tel l’ islandaise Bjork. Pourtant c’est  un tout autre univers qui influence ses premiers pas dans la musique. Née en Bulgarie elle écoute Billie Holiday mais aussi de la folk musique comme Elliott Smith et de la pop et hip hop. “Je suis aussi bien influencée par Maria Carey ou Whitney Houston que par Buffy contre les vampires ou les films de Lars Von Trier, Tolstoï, Nabokov ou le poète russe Vladimir Vyssotski” examine-t-elle à présent. Frêle comme un oisillon, sa nervosité, la rend touchante de spontanéité. Sa musique est un théâtre de marionnettes qui ne demande qu’à se mouvoir au son de sa voix qui s’élève alors petit à petit, sans prétention d’un corps de jeune fille aux méandre d’une âme adulte qui grandit à Londres et développe sa créativité autour d’une communauté bien sentie : le studio 180. Sur les pas de Savages, au studio 180 et 223 Club elle est poussée un peu plus sous la lumière. Le pouvoir s’empare de ses titres, il faut dire que le studio 180 entremêle créativité et productivité dans les effluves de ces échanges d’artistes sporadiques c’est créé quelques groupes aux nom flamboyant d’ingéniosité.”Le studio 180 est un des plus bizarres endroits où j’ai été. ILes gens y sont excentriques et sans limite. Ils font toujours ce qu’ils veulent et sont parfois même un peu peur, confie Iva, mais c’est une communauté touchante dans une atmosphère très créative”. Comme eux, c’est dans cette atmosphère toute particulière que la jeune femme enregistre et écrit des chansons, la nuit dans les vapeurs brumeuses des soirées londoniennes qu’elle rend, magique en musique. Il se pourrait qu’elle y rajoute cette exotisme slave engendré par une admiration pour la musique traditionnelle Bulgare, sans faille. “Le Mystère des voix Bulgares, est un groupe que j’écoute beaucoup, ces femmes ont des harmonies musicales folles!” s’extasie-t-elle.  Sans pour autant sortir de nulle part, elle a appris à se connaitre elle-même d’abord au travers d’une formation musicale déroutante et bluffante nommée Drop Out Venus. Très vite elle ne s’y reconnait malheureusement plus. La jeune chanteuse rentre dans un milieu de l’industrie musicale qui ne lui accorde aucun contrôle créatif. “Avant j’étais passive et je suivais les autres, j’ai été modelée d’une manière que je n’appréciais pas et je me sentais exploitée d’une manière personnelle et professionnelle”, raconte-elle alors. De cette façon elle finit par se dévoiler a elle-même et découvrir se qu’elle peut aussi faire cet art à sa manière. En résulte le titre qui la fait ressurgir d’entre les morts “For your love”. Une connexion immédiate jaillit, ses harmonies font frémir tandis que la musique elle, repart dnas des contrées inexplorées. Forgée mais toujours avide de parcourir. Iva G. Moskovich prend le temps désormais de savoir où elle met les pieds. “On rêve toujours de rentrer dans l’industrie musicale pour qu’elle puisse nous aider, mais c’est un monde très difficile et je ne suis qu’au début”, confie Iva G.  à la personnalité complexe et craintive. Une timidité intense qui révèlera d’ici le printemps prochain un premier Ep et un single qui sera dévoile d’ici-là, en février. L’oiseau fait son nid, certes petit à petit mais Iva elle et s’apprête à déployer ses ailes dans le sillon d’une Cat Power dont elle admire la force et la musique ou l’univers artistique d’une Bjork, dont elle envie la garde-robe.