La musique des 5 garçons de Blind Digital Citizen n’est pas facile d’accès, mais ne soyez rebutés par le caractère étrange de leurs morceaux. Laissez-vous plutôt porter par celui-ci.

Blind Digital Citizen, c’est de la musique de guerre. Les textes sont déclamés dans l’urgence, mais toujours poétiques. A la fois eighties et futuriste, étrange et mélodique, Blind Digital Citizen prend ses racines dans la new wave, la désuétude en moins, le post-rock en plus. Facile donc de les assimiler à cette fameuse « nouvelle scène » qui chante en français, d’autant que comme La Femme ils sont sorti un EP Le Podium ( #5) sur Third Side Record. Mais ils se détachent vraiment de cette vague par le côté beaucoup moins pop que leurs congénères, avec une musique parfois plus riche.

Leur EP Le Podium #5, sorti en 2012 est une petite merveille, de celles qu’on écoute en boucle. Y figurent notamment War et Reykjavik 402, probablement les deux meilleures chansons du groupe. Elles sont, chacune à leur manière, froides, intenses, chaotiques. Leur second, Enfant Flamme est sorti en 2013. On y trouve l’originale d’Enfant Flamme suivie de différents remixes. On retiendra entre tous celui de l’excellent Renart, qui transcende le morceau et le transforme sans jamais lui manquer de respect, l’emmenant vers des contrées plus électro mais toujours glacées. Quant à Blind Digital Citizen, ils ont assuré hier la première partie de Rone à l’Olympia, on ne se fait donc pas trop de souci pour eux. On vous laisse avec Enfant Flamme, suivi de son remix. “Le meilleur est à venir”. 

Par Margot Pereira