“Arch” a prononcer comme une arche, est un mutant revenu de vague psot-rock pour une pop lumineuse. Originaire de Bordeaux, et déjà un album brillant dans sa hotte, sortie l’an dernier, le groupe est un de ceux qui se permettent ces détours musicaux, dans un art de vivre presque agaçant, tant la simplicité en ressort naivement idéale.

Avec le revival shoegaze le groupe s’est mis en marge de tout et de rien à la fois. Avec ce gout des cassures ryhtmiques, des synthés old sxhool la formation stabilisée à quatre membres est devenu un batisseurs de rêves sonnores. Artisan avec deux précédents albums et un Ep qui annoncé le troisième album, Arch Woodman s’enorgueillit de pouvoir transformer une simple mélodie en un foisonnement de lancées vertigineuses. L’Ep “Life forms found on a life boat” précisait alors ce génie délocalisé sur une autre planète. Celle qu’ils allaient nous livrer avec un album éponyme dont la couverture représente cette jungle à la fois aérienne et martienne qu’un Henri Rousseau aurait pu dépeindre. Un troisième album qui marque le tournant de la scène française qui ne demande véritablement qu’à être hissée en haut de la pile. Et pour cela il n’ y a qu’un pas, et on a hâte qu’il arrive quand on écoute les mélodies angéliques que déverse Arch Woodman. Le disque est parfait pour commencer un week-end et on a décidé de ne pas attendre leur prochain opus pour s’en délecter. Si vous les connaissez n’hésitez pas à les réécouter en boucle pour illuminer une partie de ces journée hivernales interminables et si vous êtes du genre allergiques à la pop-folk shoegaze, détrompez-vous ils en sont loin, déjà partis sur d’autres planètes comme celle de “That Summer ” ou “Dark dark clouds”. De ballades sonores en souvenirs brouillés, Arch Woodman évoque la mousse fraiche et verte des forêts dessinées par Myazaki et les sombres fonds marins ou le mystère reste entier. On plonge?

 Crédit Photo : Nicolas Pataut