Out le fric c’est chic, bonjour aux silhouettes épurées, sacro-saint T-shirt blanc (nombril apparent s’il vous plaît), cheveux sales (on s’en fou c’est grunge) et total look jean. On irait presque nus en soirée seulement arrosés de notre cher CK One (kikou kate moss). Bref la vie simple ça nous connaissait. L’âge d’or du hip hop faisait rage sur la côte Est avec Call O’ Da Wild, groupe tout droit venu de Harlem, l’excellente Lin Que (qui prouve que le hip hop ce n’est pas seulement une affaire de MachoMan), Blahzay Blahzay les rappeurs de Brooklyn et les autres.  

Comment peut-on laisser dernière nous une telle époque de prodige et de style à l’état pur ? On ne peut pas, tout simplement. Donc on est sympa et on vous livre les bons qui rident sur ce revival urbain des années 90 :

Côté mode, il y a deux types de marques : celles qui “pomme-C” et celles qui interprètent. 

Nous on ne punit pas les copieurs, on les aime bien, parce qu’ils font du beau travail. Prenez Carhartt qui fait figure de meilleur de la classe, en replaçant un à un les codes marquant de l’urban made in 1995 : Parka Oversize, bonnet à moitié mis, gros denim bien brut et imprimé camouflage. S’en suivent les fabuleux Shoop et Y’oh menés de check de maître. Adidas s’y met aussi en relançant la Tech Super et la Torsion Allegra X, modèles emblématiques des 90’s. 

Mais on aime bien aussi ceux qui prennent le temps de revisiter les classiques tels que Acne et Complex Geometries. Jaquemus nous a notamment tapés dans l’oeil avec sa collection “Sport 90”. Sa recette ? Basket + mini jupe fluo + maille grise. 

Côté musique, le hip hop aux samples et beats old school new yorkais renait de ses cendres par internet. Gros coup de pouce dont il n’a pas pu profiter lors de son apparition. Sa remontée se fait grâce aux artistes émergents tel quel Gavlyn, Poetic Death ou encore le groupe Clear Soul Forces. On doit se l’avouer, l’efficacité rythmique des beats et le mariage intelligent de mélodies au synthé a du charme, de l’énergie et apporte une atmosphère relaxante. 

Less is more. L’urbain c’est mieux . 

Par Paul Belgram et Clémentine Favier