« Même si on essaye de faire de la musque pop dans le sens où elle peut passer en radio, on n’en garde pas moins un background plus alternatif. À présent, on a une vision de notre groupe, une esthétique. Pour le premier album, on voulait surtout nous faire plaisir. » Un plaisir récompensé puisque le disque en question a reçu le prix NME « Philip Hall Radar ». 

L’expérience du live aura, comme pour beaucoup d’autres groupes, changé la donne : « le fait d’avoir maintenant un batteur et un bassiste et d’avoir perçu ce que les gens aimaient en live, ça nous a donné un point de vue plus dynamique pour nos chansons. » Et qui d’autre que le producteur Alan Moulder (My Bloody Valentine, Nine Inch Nails…) pouvait rendre au mieux cette énergie sur disque ? « Il a un côté très vieille école en studio. On l’a choisi parce qu’on adore son travail sur Siamese Dreams des Smashing Pumpkins. » Il faut dire que sous des airs faussement naïfs, la pop de The Big Pink est en réalité sacrément référencée. Un background culturel qui fait la différence avec les autres groupes dance pop de sa génération : « si l’on devait se sentir proche d’un groupe, ce serait sûrement de Klaxons. Nous sommes de la même génération, on a la même idée de la pop, la même démarche, même si on sonne vraiment différemment musicalement parlant… On écoute beaucoup The Weeknd, Jessie J, Rick Ross et pas mal de hip-hop ».

Avec Future This, le duo anglais pourrait bien devenir une des valeurs sûres de la pop made in Albion. Leur souhait pour 2012 ? « Travailler avec Nicki Minaj », un vœu qui pourrait bientôt s’exaucer puisque la chanteuse a samplé un de leurs titres, « Dominos ». Affaire à suivre !

THE BIG PINK

Future This

(4AD/Beggars)

www.musicfromthebigpink.com


Propos recueillis par Guillaume Cohonner