Depuis 2009 déjà, l’austérité religieuse a envahi les podiums. Croix, chapelets et robes de bures ont été dépoussiérés de leur imaginaire catho-catho autant par respect (Dolce & Gabanna), par irrévérence (Jean Paul Gaultier) que par provocation (Madonna). Si les tendances grunges et punks ont relancés les bijoux en forme de croix et autres signes distinctifs, le prêt-à-porter lui, se veut beaucoup moins subtil.

Le duo mené par Domenico Dolce & Stefano Gabanna n’y est sans doute pas pour rien. Depuis déjà quelques saisons, les lombards s’évertuent à faire revivre la spiritualité de la Sicile sur les podiums. Pour cette collection automne/hiver 2013-2014, les modèles de la maison italienne ont arboré des boucles d’oreilles cruciformes, d’énormes colliers croix, des robes et des tops affichant des icônes. Une manière de célébrer le divin qui n’est pas provocante dans un pays aussi pieux que l’Italie. Les modèles ont défilés tels des enfants de cœurs, des images de Jésus ornant leur poitrails.

Dolce-Gabanna-Fall-Winter-2013-2014

Riccardo Tisci, a propagé un soufflé mystique sur la mode lors la collection printemps/été qu’il a signé pour Givenchy. Comme chez D&G, le religieux s’imprime sur des pulls, des t-shirts ainsi que des blazers. Tableaux de maître, Vierge de Bouguereau (dont le regard est remplacé par une bande noire) en tête. Une thématique proche de l’obsession pour celui dont le travail est depuis longtemps marqué par une poétique du sacré.

Riccardo-Tisci-Spring-Summer-2013-2014

Déjà copié dans une version plus cheap sur les sites asiatiques comme Romwe ou She Inside, sweats et t-shirts parsemés d’icônes religieuses sont désormais un must-have des prochaines saisons. Plus accessibles, on vous a sélectionné trois pièces qui reprennent cette tendance : la robe cathédrale de la marque australienne Black Milk, le pull graphique de She Inside et le legging reproduisant la Cène de chez Bittersweet.

Mode-Religion-Modzik

Par Mélody Thomas