Pour sa première ligne de prêt-à-porter, Maxime Simoëns a puisé son inspiration dans l’un des chefs-d’œuvre les plus revisités : Le Lac des cygnes. L’exercice est périlleux, mais il relève le défi avec justesse et raffinement.

C’est sur l’air bien connu de Tchaïkovski, rehaussé d’une touche d’electro, que l’enchantement se déroule. Le cygne de Simoëns prend naissance dans la structure et les contrastes. On passe de la candeur du blanc immaculé au noir lascif et séducteur dans le même émerveillement. La pureté du cygne blanc est caractérisée par des silhouettes gracieuses et aériennes, tandis que son alter ego maléfique s’épanouira dans une explosion de glamour.

La forte présence de pied-de-poule et de tie and dye semble symboliser la transition subtile d’un cygne à l’autre. Un rose vif vient s’entremêler à des coupes très graphiques et gaine ainsi la froideur du cygne noir. Chaussures, ceintures et bijoux ont ici une fonction emprisonnante. Les robes corset ont la part belle, on se délecte des jupes corolle oversize et autres gabardines en mousseline. La féminité est tantôt captive, tantôt sublimée, mais jamais entachée.

Par Alice Jouchoux