C’était mercredi, la fin de la
Fashion Week: les derniers shows ont fini d’éblouir en un flash
toutes les fashionistas de la terre. La vie “normale” reprend peu à peu
depuis, le bal des limousines a disparu, la météo annonce enfin la
pluie!

La “FW” dans le language « modasse »,
c’est avant tout l’anéantissement de la réalité à travers
les bulles de champagne, les petits fours de grands traiteurs et des
soirées où les stars et petites personnalités côtoient le peuple
élitiste de la mode.

Dans ce tourbillon de shows magnifiques
où l’illusion du glamour permanent s’essouffle, je constate avec
surprise que l’originalité des acteurs extérieurs à la mode, a
laissé place à l’extravagance, et parfois le ridicule qui me fait
penser plus à un carnaval grossier qu’à une Fashion Week.

Visitant les temples éphémères de ce
que sera notre avenir vestimentaire de l’été prochain, chacun se
presse de saisir, de capturer un vestige numérique à afficher.
D’autres jouent dans cette incroyable scène, l’empreinte qui les
cristallisera jusqu’à la prochaine Fashion Week et leur permettra
durant les six mois à venir, donc une seconde en temporalité mode,
de s’accepter dans l’univers normatif de notre vrai monde.

Face à tout cela, je me surprends à
admirer, avec bonheur, bien entendu, la créativité des designers
qui s’égale à celle de certains anonymes en manque du « flash
divin ».

Voici donc mon témoignage de ce que je
pense être «original et audacieux» : un look aboutit laissant
aussi apparaître la sensibilité de l’être souvent oublié pour
un paraître.

Par Christophe Carvillo