Oui, nous sommes entièrement conscients du fait que vous ayez bien d’autres préoccupations, et potentielles occupations, pour votre week-end à venir. Écouter, réécouter le nouveau Jay-Z jusqu’à l’épuisement, au moins. Enfin, je vous le jure, il n’est pas si péché de lui faire quelques petits écarts musicaux, quelques infidélités avec une incandescente diversité. Sur ce, bon week-end !

 

À Paris

Vendredi 5 juillet

– Chilly Gonzales & Chamber Orchestra + Serafina Steer @ Salle Pleyel

Dans le cadre du festival Days Off, c’est le fantasque et talentueux Chilly Gonzales que vous pourrez aller écouter. Entouré d’une formation chambriste composée d’une dizaine de musiciens, il vous ravira, vous régalera grâce à ses bondissements de notes aux pianos. En première partie, l’anglaise Serafina Steer déjà entendue à la Route du Rock Hiver de cette année avec sa délirante harpe.

Les 2 ans de Paris la Nuit : Azari & III (dj set) + George Fitzgerald + Anoraak (dj set) @ Social Club

Tard dans la nuit, vous trouverez une nouvelle fois l’occasion d’aller vous déhancher grâce au son des experts canadiens d’Azari & III qui dégoteront des ‘perlettes’ pour vos gambettes. On peut en dire autant d’Anoraak, et de l’anglais George Fitzgerald qui officie dans des mixtures house garage/dubstep techno et ne vous prendra pas en pitié !

Samedi 6 juillet

 Jazz à la Défense : Shai Maestro Trio + Chick Corea & The Vigil @ Parvis de la Défense

 Le on ne peut plus légendaire Chick Corea, anciennement membre du groupe de Miles Davis, troquant un jeu « d’avant-garde » pour un jeu « fusion », fait montre d’indiscutables qualités dans l’improvisation et retourne les émotions de l’auditoire. Accompagné du quartet The Vigil, attendez-vous à de grandes étincelles jazz. La première partie sera aux commandes des israéliens Shai Maestro Trio avec leur jazz bouillonnant.

Unity Sounds + Blackboard Jungle + Mark Ainley (Honest Jon’s) @ La Gaîté Lyrique

À l’occasion de l’exposition « Say Watt ? »  actuellement à la Gaîté Lyrique, l’honneur est au sound system avec les légendaires britanniques d’Unity Sounds ; le collectif rouennais des Blackboard Jungle qui ont déjà sacrément fait leurs preuves ; et Mark Ainley, le chef du label de  réédition anglais Honest Jon’s. Tout ce beau monde pour les beaux yeux du sound system, ça fait rêver n’est-ce pas ?

Vente éphémère SANFORIZED de vêtements vintages @ Doolittle, 13 bis rue Versigny, Paris 18e

De samedi 10h jusqu’à dimanche 21h, allez chiner de la fringue vintage tout juste importée des États-Unis et qui aura une vraie gueule. Pour l’occasion, Doolittle Magazine prête ses locaux et fait office de caverne d’Ali Baba d’où vous ne pourrez partir les mains vides, assaillis que vous serez par toutes ces pièces. Quittez les Grands Boulevards pour la rue Versigny !

Dimanche 7 juillet

– Patrick Watson avec l’orchestre national d’Ile-de-France + Lisa Hannigan @ Salle Pleyel

Toujours avec Days Off vous pourrez, une fois n’est pas coutume, envisager votre dimanche soir avec beaucoup d’optimisme et d’espérance. Et pour cause, le canadien Patrick Watson se produit entouré d’un orchestre, et retrouvera facilement ses racines et repères, étant de formation classique. Il saura à coup sûr également apporter ses influences pop, folk, et sa belle impatience vocale. Pour la première partie, l’irlandaise Lisa Hannigan et sa voix qui dépasse l’entendement. Un plaisir dominical.

 

En Province : l’effervescence festivalière

-Calvi On the Rocks (du 5 au 10 juillet) @ Calvi, Corse

La moitié de la population parisienne se trouve là-bas en ce moment même, à vous rendre affreusement jaloux. Sous un soleil qui frappe au crâne et fait déraisonner, la sélection musicale vous emmènera encore plus loin que ce que vous pensez. Ça n’aura ni queue ni tête mais vous vous en gausserez bien car l’incohérence festival sent la fête : un vendredi joliment coincé entre l’originalité électro-rock des Jagwar Ma et l’intersidéralité des Midnight Juggernauts ; un samedi sous l’ensoleillement hystérique de la pop électro des Hypnolove, puis sous la house appropriée de Claude VonStroke en after-show ; un dimanche avec les fous nordiques de la danse frénétique tels Todd Terje et Kasper Bjørke. Varié et timbré.

-Les Eurockéennes (du 4 au 7 juillet) @ Belfort

Et l’autre moitié de Paris est à Belfort, pour la 25e édition du festival à la programmation plutôt cool. Parce qu’il vous faudra forcément choisir, et que le choix s’avère toujours monstrueusement difficile, à vous en arracher le cœur, nous allons mettre le doigt sur quelques artistes à ne pas louper. Le vendredi, allez vous prendre le punk garage bien méchant des Fidlar ; et faites pas le con, allez voir le new-yorkais Action Bronson sur scène, ça claque à tous les coups. Le samedi, commencez en douceur pop avec Griefjoy ; passez écouter la voix aux mélanges folk, blues, gospel de l’américaine Valerie June ; puis videz votre énergie d’un coup d’un seul avec le canadien Rich Aucoin et ses concerts délirants faits de confettis, de cris déchaînés, de morceaux endiablés. Le dimanche, commencez fort avec les anglais à la salacerie punk rock des Palma Violets ; pensez aussi à subir les foudres des Black Angels et leur imposante présence ; et finissez, si vous en avez encore la force, sur la légende des anglais de Blur.

-Astropolis (du 4 au 13 juillet) @ Brest

Plus tôt que les années précédentes, le festival se positionne en tête de juillet pour faire jaillir l’électro illico dès les prémices de l’été. Les noms s’enchaînent, on sait déjà que ça va suer avec un vendredi mené par Daniel Avery, Mondkopf, ou l’ami Jackson and His Computer Band. Le samedi, soir mirifique du manoir, se perdra dans les résonances électro de Nina Kraviz, d’Agoria, de Siriusmo, Flume, ou Digitalism. Tandis que le dimanche vous ménagera jusqu’à 23h où se déroulera un petit after party au Cabaret Vauban jusqu’à 5h du matin, pour terminer sur une bonne note électronique.