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Disponible dès Janvier prochain, la nouvelle poupée Barbie envoie un fort message d’inclusivité dans un monde largement islamophobe.

Elle a un sourire Colgate des plus aveuglants, une tenue d’escrime blanche assortie et… Un voile des plus soins. C’est la nouvelle Barbie voilée, dévoilée par Mattel, le célèbre fabricant de poupées. Inspirée de la championne d’escrime Ibtihaj Muhammad (qui a raflé le bronze aux JO 2016), elle fait partie de la série « Sheroes », qui met en scène des figures féminines défiant les stéréotypes : Ashley Graham — la célèbre mannequin grande taille — et Gabby Douglas (première gymnaste afro-américaine à avoir gagné la médaille d’or) ont aussi droit à leur version miniature.

Il s’agit d’une première pour Mattel car la marque a souvent été accusé de créer des produits hypersexualisées, aux standards euro-centrées : l’archétype de la Barbie étant une blonde aux yeux bleus.

Un peu comme Nadine Morano – notre go sûre du parti LR (Les Républicains) – qui s’est fendue d’un pouce vers le bas pour condamner la poupée, tout en invoquant « le monde merveilleux et enfantin des Barbies ». Bizarre. Dans le même temps, l’ancienne conseillère auprès du défenseur des droits (et féministe), Audrey Keysers, dénonce la Barbie comme étant un « mauvais exemple », à l’instar de Robert Ménard, maire de Béziers.

Or, toute cette clique oublie que des canons de maigreur et d’hypersexualisation — omniprésents dans nos sociétés occidentales — sont des outils oppressifs, bien plus qu’un voile porté par choix. Et c’est ce qu’il faut rappeler d’ailleurs, car le féminisme pro-choix est encore trop peu médiatisé en France. À l’inverse, le féminisme bourgeois et blanc omniprésent, oublie de s’adresser à toutes les femmes, quelle que soit leur religion, leur couleur ou leur classe sociale.

En outre, cette version voilée fait un grand pas dans l’inclusivité : que ce soit dans l’Amérique de Trump, ou ici, où les musulmans et les femmes voilées n’ont de cesse d’être stigmatisés.