Dans les combles du très royal lycée Charlemagne, la griffe Y/Project a présenté hier soir son tout premier women’s show ! Proposant une collection à 50% unisexe, le nouveau directeur artistique, Glenn Martens, figure parmi les créateurs les plus originaux de sa génération.

C’est ainsi qu’en pleine nuit, sous le clair de lune, Y/Project nous a introduit dans les passages secrets d’un bâtiment historique : le lycée Charlemagne. Sous les combles, le public a pu apprécier avant le début du show cette atmosphère si particulière qui nous fait remonter le temps à l’époque baroque des chevaliers. Ces murs qui tombaient en lambeaux et ces poutres apparentes qui sortaient des toits extérieurs apportaient un certain charme à ce lieu si atypique. Cette ambiance rétro semblait préluder le thème général du défilé et l’esprit de la marque française. Au-dessus de nos têtes, des restes de fresques murales suggèrent un passé flamboyant : il y a de quoi s’occuper avant le début du défilé !

Enfin, le défilé débute sur une musique à la fois psychédélique et pop orchestrée par Elliot Berthault. Les ensembles gris foncés s’harmonisent avec un petit foulard noué au cou. Rien de très original… Mais, peu à peu la collection se diversifie et ose des associations totalement décalées et désirables. Par exemple, la marinière oversize rentrée dans un pantalon taille haute très cintré. Autre coup de cœur : le souci du travail des manches ! En effet, il semblerait que Glenn Martens aie jeté son dévolu sur cette partie du vêtement pour lui redonner ses lettres de noblesse. Le créateur belge s’est ingénié à créer des volumes inattendus, des effets bouffants, extra-larges et des gros nœuds en soie lacés au niveau des poignets.

On retient aussi et surtout cette superposition : pantalon en cuir + escarpins + jambière ! Ceci donne une allure tout de suite beaucoup plus assurée et une image très féminine de la femme. Il y avait également ces jeux de ceintures omniprésentes, ces manteaux boutonnés dans le dos, ces cols XXL en dentelles très travaillées. Impossible de ne pas souligner ce clin d’oeil à la marque italienne Dolce&Gabanna avec ces imprimés de roses rouges visibles sur les robes moulantes ou sur les chaussettes en tulles. Les robes justement… Cette série se remarquait par ses effets de manches courtes tombantes mais retenues in extremis par des fils discrets et par ses cols plissés et remontés (pour une allure des plus royales…)

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