Sankuanz : Natural distinction

Pour son défilé à Paris, Shangguan Zhe a choisi de présenter une collection automne-hiver 2017 en continuité avec la précédente. Avec sa collection Destroy, Sankuanz propose une vision post-apocalyptique, mais toujours idéaliste, avec des accents punk et un show dopé par la musique de Supermafia. Immersion en backtasge avec notre photographe Justino Esteves.

Alors que la collection de cet été, baptisée Safe House, offrait une perspective tournée vers l’espace, la collection Destroy de Sankuanz pour l’automn -hiver prochain prend toujours le pari d’explorer les relations de l’homme et de son environnement par le prisme du futur, mais cette fois-ci avec une ambition plus post-apocalyptique.
Le monde de demain y est exploré par le biais de la science, tout en prenant en compte les problématiques et questionnements qui agitent notre époque. Les mannequins sont coiffés avec des iroquois ébouriffés, abordent des uniformes militaires frangés, des costumes de protection chimique ou des grosses doudounes. Un peu partout sont disposés des mots et messages forts, comme « Immigrant », « Natural Selection » ou encore « Pollution Visuelle ». Si le futur de Sankuanz a un message à faire passer, c’est aussi celui de notre époque dont il garde la trace. Pour autant, cette collection ne s’arrête pas sur le versant négatif d’un monde qui touche à sa fin. Elle l’envisage de manière idéaliste, usant de touches pop-culture savamment distillées, comme une apocalypse désormais dépassée et ré-inventée.