MODZIK revient avec son numéro n°55 placé sous le signe de la communion. Quoi de plus important que de s’unir face à l’adversité afin de rendre le monde meilleur ? On s’est penché sur la question de l’unité et on a rencontré des artistes d’horizons divers, toujours entourés d’une famille créative, afin de tenter de percer à jour leurs secrets les plus profonds.

Rejjie Snow porte un ensemble J.W. Anderson, une chaîne et un pendentif Ambush, un bob Chanel, des chaussettes Sacai et des sneakers Diadora. Photo : Julien Soulier / Style: Nicolas Dureau.

La notion d’union et de solidarité n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui et la société dans son ensemble doit encore et toujours lutter contre toutes sortes de discriminations (liées aux genres ou aux nationalités) qui découlent inévitablement sur des inégalités. Si certains s’attellent (avec un entrain sans limites) à essayer de nous diviser, MODZIK est parti à la rencontre de personnalités singulières qui ont beaucoup d’amour à revendre pour leurs pairs (qu’importent à quoi ils ressemblent). Le futur de la musique et de la mode se construit à plusieurs et regorge de nouveaux talents prêts à en découdre avec les étroits d’esprit qui préfèrent séparer les hommes plutôt que de les unir.

Ainsi, nous sommes partis à Londres faire la connaissance du trio islando-anglais Dream Wife, un groupe de rock anglais composé de 3 filles explosives suivant les traces des Riots Grrrl en affirmant des personnalités puissantes et féministes dans un univers musical souvent dominé par des hommes.

Alice, Bella et Rakel de Dream Wife sont habillées en Coach 1941 et Coach signature. Photo : Elliott morgan / Style : Nicolas Dureau

Quant au jeune rappeur irlandais Rejjie Snow, il a dévoilé son tout premier album intitulé Dear Annie, cette année. Un opus résolument plus doux que ces premières chansons qui résonne telle une introduction à sa personnalité sensible et complexe. Ne vous fiez pas à sa bouille angélique car sa voix est grave et ses paroles toujours tranchantes. Si MODZIK avait déjà rencontré les chanteuses anglaises Raye et Mabel pour le numéro “Futur”, nous nous sommes entretenus avec une de leur amie proche et nouvelle étoile du rap anglais, Stefflon Don. La musique, elle l’a dans le sang depuis très jeune: “Le rap m’a donné un sentiment de force et d’émancipation qui m’était jusqu’alors inconnu. Je n’étais pas encore la meilleure, mais je n’étais vraiment pas mal”.

Stefflon Don porte un kimono Dries Van Noten et des cuissardes Fenty Puma By Rihanna. Photo : Enzo orlando / Style : Edem Dossou

Outre-Atlantique, Kali Uchis répand son R’n’B langoureux à travers le monde entier et sortira son tout premier album Fool’s Paradise très bientôt. MODZIK a rencontré cette muse des temps modernes afin de discuter avec elle de l’importance d’être soi-même dans un monde qui pousse plus souvent à la conformité. Amie proche de l’artiste Tyler, The Creator, ils ont élaboré ensemble sur la géniale chanson “After The Storm” et lors de l’entretien, elle nous a confié avoir trouvé auprès de lui, un acolyte créatif précieux et sensible.

Kali Uchis porte un maillot, une cape, des cuissardes et des bracelets Chanel et des boucles d’oreilles Marie Beltrami. Photo : Jules Faure / Style / Nicolas Dureau

Retour en France où il regorge de nombreux talents émergents aux antipodes des clichés musicaux qui collent à la peau du pays depuis bien trop longtemps. Vendredi sur Mer, par exemple, relève de la variété française, nous enchante depuis quelques mois de ces punchlines poétiques tout juste chantonnées qui sont à mille lieues de faire dans la dentelle. Même schéma concernant le groupe Bagarre (composé de 5 amis) qui continue sa folle lancée musicale pour nous aider à danser et à réfléchir en même temps (oui c’est possible) jusqu’au bout des nuits les plus folles.

Vendredi Sur Mer porte un top Tibi et des boucles d’oreilles Chanel. Photo : Billie Thomassin / Style : Tiphaine Menon

Côté mode, MODZIK n°55 zoome sur le label Pressure et décrypte l’émergence des collectifs de mode, tels que Namilia ou Eckhaus Latta, qui évincent à grands coups de bienveillance les anciens créateurs dits “rois”. Quant à Pressure, ce label qui allie mode et politique est à suivre de prés. Une agence de communication et un magazine à la base, devenue une marque à part entière cohérente à la vision militante de son créateur et la dernière collection « Nightcrawlers » se lit comme un hommage aux parents immigrés de son fondateur Théo Gennitsakis. Dans ce nouveau numéro, Sita Abellan, it-girl le jour et djette le soir, prend la pause plus sage que jamais. Reine de la nuit et icône de style, elle est l’ exemple absolu de singularité et d’individualité, des notions si chères à MODZIK.

Sita Abellan porte un manteau, une ceinture et des bottes Fendi. Photo : Bertrand Le Pluard / Style : Tiphaine Menon

Le MODZIK n°55 regorge de perles précieuses à découvrir ou à redécouvrir (dont Dita Von Teese, les Bloom Twins, HollySiz, Kungs, etc…) et il est en vente en ligne ici.