Au carrefour de la pop et de la club music se tient Little Boots. Un pseudononyme derrière lequel se cache l’anglaise, dont le deuxième album Nocturnes vient de sortir. Dansant à souhait, ce nouvel opus est le résultat d’une véritable recherche de son. Une conception de la musique que l’artiste a bien voulu nous détailler.

 

Depuis ton premier album « Hands », tu te tournes vers la club music : pourquoi avoir choisi cette direction musicale ?

Pendant que j’écrivais Shake avec James Ford, j’ai essayé de trouver l’équilibre entre pop et dance music. Ce titre m’a permis de savoir vers où je voulais me diriger. Même si je suis influencée par les clubs, je pense aussi qu’il est possible d’écouter mes chansons un peu partout.

 Qu’est ce que le DJing a pu t’apporter ?

Mon expérience de DJ m’a énormément influencée. Ca m’a permis d’écouter toutes les nouveautés, de comprendre le travail d’autres DJ’s et de voir ce qui fonctionne dans les clubs.

Ça fait quoi de travailler avec de grands artistes comme Tim Goldsworthy, Andy Butler et James Ford ? Tu les connaissais déjà ?

C’est un grand honneur que de travailler avec des gens dont je suis fan. Tout s’est passé naturellement, puisque l’on se connaissait tous plus ou moins. C’est toujours mieux quand cela se déroule simplement.

Qu’est-ce qui t’a inspiré ces nouvelles chansons ?

J’ai écrit les titres aux quatre coins de la planète, les sources d’inspiration sont donc très variées. Mais certains thèmes sont récurrents : la nuit, l’évasion, l’hédonisme et le danger reviennent souvent. J’ai des chansons très dansantes qui ont des textes très noirs.

 T’es-tu sentie plus détendue et plus libre sur cet album que sur le premier ?

J’ai pris la décision de tout enregistrer avec Tim Goldsworthy et de sortir le disque sur mon propre label afin de garder tout le contrôle artistique. Mon premier album était beaucoup plus influencé par ma maison de disque, cette fois, j’ai vraiment fait un album qui me correspond.

 As-tu toujours cherché à réconcilier la dance music et la pop ?

J’ai toujours été partagé entre la pop et la dance. J’adore Hot Chip, mais j’écoute aussi Kylie Minogue. Les gens veulent toujours que je choisisse mon camp mais j’ai réalisé que ma particularité était de ne pas trancher.

 Quel est ton artiste préféré ?

Difficile à dire. J’adore certains compositeurs comme Brian Wilson, Abba, Elton John… Je suis aussi une grande fan de David Bowie et de Kate Bush.

L’artiste récent que tu apprécies le plus ?

J’écoute beaucoup Jessie Ware. J’apprécie aussi Still Corners ou Feathers, un groupe qui tourne avec nous.

Quels artistes retrouve-t-on dans ta setlist de DJ ?

Au hasard, Maia Jane Cole, Maceo Plex, Jamie Principle, Cerrope, Chris Malinchek, Huxley, Ware & Odessy, Feel My Bicep, Moonboots, Donna Summer …

Quelle tenue portes-tu lorsque tu es derrière les platines ?

Il faut toujours se surpasser sur scène, donc j’essaye d’apporter un brin de folie. J’aime bien collaborer avec des créateurs, ce que j’ai déjà fait avec House of Holland, Felder Felder et plus récemment avec Sorapol. Parfois, je porte des robes vintages de divas que je déniche pendant les tournées.

 Si tu devais choisir une citation ?

« L’inspiration existe, mais pour la trouver, il faut travailler », une phrase de Picasso. C’est ce qui me pousse à aller au studio et à écrire, même si je n’ai pas d’idées. Et généralement, elles arrivent quand je m’y mets !

 

Propos recueillis par Joss Danjean et Max Beucher