6000 dollars. C’est la somme (modique même pour 1957) investie par Hubert de Givenchy pour démarrer l’activité de parfums de son auguste maison. Préférant évoluer de façon autonome, plutôt que de donner son nom à une entreprise de parfums en échange de royalties, il installe donc une équipe de trois personnes dirigée par son frère, Jean-Claude, dans les bureaux de Cristobal Balenciaga, sis rue Marbeuf. En effet, le couturier espagnol, qui était pour lui un mentor, lui avait proposé de profiter de sa propre structure.

Givenchy lance donc deux parfums, “Le De”, et “L’Interdit”. Envoûtant mélange de rose d’Orient, violette, jasmin, poivre, et girofle, ce dernier est créé pour Audrey Hepburn, inaugurant ainsi le genre d’union sacrée entre célébrités et maisons de couture qui sert encore de modèle marketing dans le milieu de la beauté. Anecdote intéressante : la légendaire était apparue dans la campagne publicitaire par amitié et avait refusé d’être rémunérée. Après être quelque peu tombé dans l’oubli, L’Interdit avait refait surface, avec d’autres joyaux comme Givenchy III et Amarige, en 2007. Il a fait un méga comeback cet automne, et si le nom est resté intact, le jus a été totalement repensé, mêlant désormais gingembre, fleurs blanches et patchouli. Et dans la campagne publicitaire l’actrice Rooney Mara nous révèle même que des fêtes sensationnelles se dérouleraient derrière les portes closes du métro parisien.
En attendant d’y avoir accès, vous pouvez déjà découvrir cette nouvelle eau de parfum dans toutes les parfumeries.