Booba dévoile sa nouvelle fragrance avec la maison Nejma, nommée “KoEptYs”. Signe que le luxe serait plus perméable aux collab’ avec l’univers du rap ?

« Athlète marqué au corps, cœur toujours plus fort, quand le nez choisit son meilleur couplet, alors l’instinct devient parfum ». La pub du nouveau parfum de Booba fait du rappeur le protagoniste de son épopée olfactive.

Élu « business-man » de l’année en 2016 par GQ, plus rien ne lui résiste. Homme aux multiples casquettes, Booba avait déjà créé sa marque de whisky (nommée Duc Whisky), sa ligne de vêtements — Ünkut — et son parfum du même nom. Cependant, c’est au début de l’année qu’il a officiellement fait son entrée dans le luxe grâce au lancement de sa montre avec l’horloger suisse Corum. Hier, il teasait ses abonnées sur insta : un avant-goût de sa première effluve luxe, “KoEptYs”, née de sa collaboration avec la marque suisse, Nejma. Plutôt sobre, le nom de la bouteille évoque l’Egypte, qui n’est pas inconnu des anciens produits du rappeur. De même pour le logo qu’il arbore sur un hoodie : un triangle d’or, qui semble rappeler une puissance passée. Pas étonnant donc, pour un artiste attaché à l’Afrique, le sujet du titre « DKR ». En somme, une manière pour le Duc d’affirmer haut et fort sa puissance par les sens.

Adepte d’un modèle de rappeur business-man (à l’américaine), Booba incarne l’association des mondes hip-hop et luxe. Chose que l’on a pas encore vu en France à ces niveaux. Peut-être, à cause du tabou de l’argent dans notre société et du snobisme (sans considérer la tendance “streetwear”, peut-être éphémère) de la mode à l’égard des rappeurs. Après Supreme x Louis Vuitton, après A$AP Rocky en Dior, il nous tarde de voir un rappeur national en égérie Chanel.

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