Scénographier la mode. Transformer la matière brute, informe, en élément sculptural proche du totem. Assembler des objets épars. Créer. Andy Harman fait partie de ces esprits aussi géniaux que farfelus qui parviennent à combiner les différentes casquettes avec une aisance déconcertante. Portrait d’un garçon qui gagne à être connu !

Quand il n’est pas occupé à concevoir des décors pour la mode, Andy Harman crée. A partir de bouts de ficelles, il imagine sculptures et accessoires largement inspirés de la pop culture. Du cactus en cuir capitonné bleu électrique au cheeseburger en cuir noir clouté, en passant par « The Owl », une imposante chouette en macramé, l’artiste américain imagine des objets de culte au kitsch californien des années 60 et 70. 

Après une enfance passée à fabriquer de petits gadgets pour amuser la galerie dans une ferme de l’Ohio, le jeune homme pose ses bagages à Las Vegas. La ville le fascine, elle représente un paradis pour les derniers fidèles au délirant rêve américain. Son diplôme en sculpture de l’université de Yale en poche, il commence à collaborer avec des photographes comme Terry Richardson, Matthias Ethridge, ou encore Elene Von Unwerth. Son univers ultra coloré à l’esthétique rétro et kitsch attirent des marques aussi prestigieuses que Tommy Hilfiger, Barneys, Jimmy Choo et American Eagle. Mais ses envies semblent ailleurs. Il produit alors ses premières créations qui empruntent autant aux codes commerciaux qu’aux Beaux-Arts. 

Chineur à ses heures perdues, il s’amuse à assembler des objets et matières trouvés lors de ses nombreuses promenades dans les marchés aux puces. Ses bracelets sont un mix de pièces de joaillerie et de jouets miniatures qui font écho aux centres d’intérêt de celui qui les porte. Pour lui, créer est un amusement. 

Et comme pour ajouter une nouvelle corde à son arc, Andy Harman prête main forte à l’artiste multimédia Doug Aitken pour son film Sleepwalkers. Andy possède décidément le don de s’adapter…

www.andyharman.com