Le label chinois Sankuanz a présenté sa collection automne-hiver 18-19 dans les sous-sols de la Gaîté Lyrique de Paris pendant la Fashion Week masculine. Modzik en a profité pour demander à son créateur (Shangguan Zhe), pourquoi ses silhouettes hybrides et techniques semblaient tout droit sortir d’une guerre imaginaire programmée dans un futur proche.

Sankuanz A/H18-19

Comment as-tu pensé cette nouvelle collection A/H18 ?

Shangguan Zhe : Je voulais continuer à travailler différemment sur le style militaire et “utilitaire” de Sankuanz. Initialement, j’ai imaginé un groupe de soldats ou de combattants venant de différentes cultures et forts de leurs personnalités singulières.

Quelles ont été tes sources d’inspiration principales ? 

SZ : J’ai été inspiré par le cypherpunk (les cypherpunks forment un groupe informel de personnes intéressées par la cryptographie et ils ont comme objectif d’assurer le respect de la vie privée par l’utilisation proactive de la cryptographie), ainsi que par la musique et les voyages.

Sankuanz A/H18-19

Tu dis souvent que tu veux t’exprimer avec ta mode, que veux-tu raconter avec cette collection ?

SZ : Cette collection s’appelle “Abattre le mur”. Je veux exprimer l’idée que chacun doit faire face à sa propre guerre personnelle. Cette guerre peut se traduire par des obstacles physiques, un système ou un futur décourageant.

Les silhouettes sont belliqueuses et guerrières, pourquoi leur donner cet aspect si combatif ? 

SZ : Je souhaitais développer l’idée autour du mur. Nous nous battons tous pour vivre et pour combattre le mur imaginaire placé devant nous. Notre devoir est de nous protéger et c’est la raison pour laquelle j’ai donné à cette collection une vision combative.

Sankuanz A/H18-19
Sankuanz A/H18-19