Louisahhh!!!. Cri de guerre, cri de joie, cri de plaisir ? Peu importe. Avec un style emprunté aux mouvements influents des 90′, qu’elle décrit comme “hard but deep, tough but tender”, cette fille fait clairement bouger l’électro et s’impose dans les plus grosses soirées parisiennes. Chanteuse et productrice, elle enflamme les dancefloors avec sa voix chaude et suave. Après son arrivée au sein du label Bromance aux côtés de Louis Brodinski, elle signe récemment un EP brûlant avec la star du genre : Maelstrom. Avec ses allures de tomboy, un total black look et son visage angélique aux grands yeux bleus, la seule fille de l’équipe a répondu le plus naturellement possible à Modzik. Bref, Louisahhh!!! est cool, enthousiaste et so excited quand elle évoque ses souvenirs. 

Quand as-tu commencé à faire de la musique ? Je suis née dans le monde de la musique. Grâce à mon père qui travaillait dedans, j’ai toujours baigné dans cet univers. J’avais 7 ans quand j’ai commencé à jouer du piano et 12 ans quand j’ai débuté la guitare. Au début c’était plus en mode « very geeky », (ringard pour les moins anglophones). Ado, vers 16 ans, j’ai commencé à chanter dans un groupe et à sortir dans les clubs avec une fausse carte d’identité. De fils en aiguilles, j’en suis venue à mixer, produire et chanter.

Qui sont tes icônes dans la musique et pourquoi ? Mes inspirations viennent du rock’n’roll. J’ai grandi avec des icônes féminines. Plus précisément des filles de girls bands. Je me suis rendue compte qu’elles étaient de vraies dures comme Patty Smith, Chrissie Hynde, Shirley Manson, Debbie Harry. Elles représentent la féminité et la force. C’est un vrai challenge d’être une femme dans la musique aujourd’hui ! Je me suis aussi inspirée des mes expériences quand j’étais ado. Ce que j’écoutais quand j’avais 15 ou 18 ans se ressent dans mes musiques d’aujourd’hui. Je peux maintenant assumer (rires) ce que j’écoutais quand j’étais jeune. C’est une sorte de retour aux sources.

Quand je me suis lancée dans la « dance music » c’était plus : Tiga, Superdiscount… Ils représentent beaucoup pour moi et m’ont réellement apporté dans mon travail aujourd’hui. Je prends toutes ces influences et essaie d’en faire quelque chose à ma façon. Quelque chose de pur, de techno, de super frais et surtout : de moderne. Combinées à mes expériences de vies, ces références m’aident à produire de la musique à la fois unique et excitante. Enfin j’espère !

Pourquoi avoir choisi de vivre et de travailler à Paris ? Paris m’a choisie (rire). Los Angles c’est trop loin pour bosser. Afin de faire partie de la communauté Bromance, tu dois vivre avec. En plus, je n’ai ni petit copain, ni animal de compagnie qui me retenait là-bas.

Pourquoi Bromance ? Quand j’ai signé avec Louis Brodinski, le label Bromance n’était pas encore né. Ensuite tout s’est fait naturellement avec l’équipe. Instinctivement. J’ai grandi avec Bromance. C’est ma maison depuis le premier jour.

Peux-tu parler de ton travail avec Maelstrom ? Il m’a aidée avec mon premier EP qui s’appelle Transcend. Lors de mon deuxième jour en France, j’ai pris le train pour Nantes et je suis restée chez lui pendant une semaine. Nous avons travaillé dessus. Notre alchimie musicale est tout de suite ressortie. Elle était super organique et naturelle. Mael n’est pas seulement un incroyable producteur, c’est un de mes plus proches amis. Quand nous avons commencé à travailler, c’était super excitant, génial, créatif et très nouveau. Nous avons produit ensemble, une musique que nous n’aurions pas pu réaliser seul, chacun de notre côté. Aujourd’hui, même si nous avons nos projets personnels, nous continuons à nous envoyer toutes nos idées et à créer tous les deux. Mais à distance.

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Bromance est souvent comparé à une famille. Tu peux nous citer des exemples ?
Comme dans chaque famille il y a plusieurs personnages avec différents caractères. Je suis enfant unique et ne suis pas très proche la mienne. C’était donc nouveau pour moi. Non seulement Bromance m’a offert une équipe sur qui compter, mais c’est aussi un label reconnu. Les gens qui travaillent derrière la scène font aussi partie de la famille. C’est d’ailleurs cet aspect qui m’a convaincue de bouger et de vivre en France. Bromance m’aide aussi à ne pas m’égarer. Ils me mettent des stops quand il le faut. Ils n’hésitent pas à me dire « c’est cool mais tu peux mieux faire ». C’est très excitant d’avoir des gens derrière toi, qui voient ton potentiel t’aident à l’exploiter. Ils veulent tirer le meilleur de moi-même, sans me lancer sur des projets qui ne me ressemblent pas. Je me sens en sécurité dans cette famille.

Quels sont tes projets cette année ? J’ai BEAU-COUP de projets ! En ce moment je travaille sur mon EP solo pour Bromance. Je vais également continuer à faire des tournées dans les clubs, à voyager dans le monde, profiter de la vie. J’ai aussi un autre projet avec Maelstrom. Il est sur le point de sortir. On est très excités, c’est un changement musical et artistique à la fois.

Un look favori ? Déjà c’est important pour un DJ d’avoir les bonnes chaussures pour danser ! J’adore les Nike Sky High ! Ce sont mes baskets fétiches. Porter des chaussures de sport avec une jupe c‘est classique et chic. Je porte également toujours des vestes, et quelle que soit ma tenue, je privilégie un total black look ! C’est mon côté français qui ressort.

Des créateurs préférés ? Je suis obsédée par Acne. Ce sont les meilleurs dans tous les domaines. Ils sont parfaits. Je vais à la gym tous les jours donc je porte beaucoup Nike. C’est le juste équilibre entre : le sport, la tendance et le streetwear.

Des lieux qui t’inspirent à Paris ? Mmmh, c’est une bonne question… J’aime beaucoup courir près du parc floral, et aux Buttes Chaumont. Ce sont deux places vraiment inspirantes. C’est magique. Surtout dans les Buttes. J’adore courir seule, avec de la bonne techno dans les oreilles.

Le son que tu écoutes en boucle ? Il est important de rester toujours frais et ouvert d’esprit sur toute la musique qui nous entoure. Sinon Black Water d’Octave One. J’adore chanter ça toute seule. Et le jouer. J’écris et je chante tous les jours. C’est important de pratiquer.

Un film que tu aimes ? Clue ! Je l’ai revu récemment avec des amis. C’est un film des années 80 absolument génial avec Jim Carrey. C’est super drôle. Il y a quatre fins différentes et on les a toutes regardées ! C’est très inspirant aussi.

Comment tu te vois dans dix ans ? Je veux continuer de faire ce que j’aime, avec des gens que je respecte. Je serai aussi reconnaissante envers tous ceux qui m’ont tendu la main et avec qui j’ai collaboré.

Tu as un rêve ? J’en ai plein. Les rêves aident à grandir. Je dis ça honnêtement, ce n’est pas philosophique mais réel.

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