Il y a deux jours, 3 Suisses présentait sa collection hiver à La Cigale. L’occasion de découvrir les vêtements et accessoires imaginés par Coeur de Pirate. Une ligne capsule aussi rock que romantique, à l’image de la chanteuse. On a rencontré Béatrice Martin, quelques minutes avant son mini showcase privé et c’était chouette.

Tu avais posé pour The Kooples il y a quelques temps, tu as récemment signé une collab avec Uranium et dessiné une collection capsule pour 3 suisses. Il se passe quelque chose entre la mode et toi…

Effectivement, la mode m’a toujours intéressée. Je pense que le style définit qui on est, pour un musicien c’est un bon moyen d’affirmer son identité. C’est pour ça qu’au fil des années, j’ai essayé de cultiver mon image d’une certaine façon, sans trop en faire. J’ai vraiment eu beaucoup de chance d’être sollicitée par ses marques et de pouvoir montrer ce dont j’étais capable.

Est-ce que ça te donne envie de lancer ta propre marque un de ces quatre ?

Non, je ne pense pas, mais j’aimerais continuer à m’associer avec des marques.

Avec quelles marques par exemple ?

Je suis ultra fan de Petit Bateau, c’est une marque que je portais toute petite et que je porte toujours. Si j’avais l’occasion de travailler avec eux, je serais super partante. Il y a Sessùn aussi, parce que c’est exactement le genre de vêtements que j’aime et que je porte sur scène.

Tu chantes en français et ta musique est plutôt populaire, pourtant tu es très tatouée, tu évolues dans un milieu assez hipster. Est-ce que musicalement, tu gardes tout de même des influences plus indé ou plus rock ?

Oui, en fait c’est marrant parce que quand j’ai commencé le projet “Coeur de Pirate”, je voulais ça très lo-fi, à la Cocorosie, mais quand on fait un premier album, on sait pas vraiment où on va. C’est tombé dans un truc très mainstream, mais à la base ça ne l’était pas du tout. A l’époque, j’ai tout fait toute seule, presque sans budget, “do it yourself”, je mettais les demos sur MySpace… et c’est devenu un truc fou, plus grand que moi, mais tant mieux. Je trouve ça cool.

Du coup, est-ce que tu as déjà envisagé un projet en anglais ou plus indé, peut-être un side project sous un autre nom ?

J’y ai pensé, mais c’est beaucoup de travail et j’ai une vie différente maintenant, ce serait compliqué de repartir de zéro. Ma famille et mes fans actuels ne me le pardonneraient pas je pense. L’idéal pour moi, ce serait de garder le nom Coeur de Pirate, en essayant de faire des choses différentes.

Quels sont derniers coups de coeur musicaux ?

Jake Bugg, La Femme…et j’écoute beaucoup de vieux trucs en ce moment, genre de la vieille country comme Townes Van Zandt, Carter Family. Depuis peu, j’écoute Bruce Springsteen, parce que c’est intéressant de comprendre comment des groupes dont je suis fan, comme The Killers ou Arcade Fire se sont inspirés de sa musique.

Quel sera ton prochain tatouage ?

« Romy », le nom de ma fille, sur le poignet.

À quoi ressemblera le prochain album ?

J’ai envie de multiplier les supports, de travailler sur de l’illustration comme j’ai pu le faire pour les 3 Suisses, de faire un e-book, un livre et un disque qui accompagne tout ça. Peut-être un album pour enfants, mais qui plaise à tout le monde. Un peu comme Hermane Dune le fait.

Comment va Francis (ndlr : meilleur ami de Cœur de Pirate, pour qui elle a écrit une chanson éponyme) ?

Francis, mon meilleur ami ? (rires) Il va bien ! Mais il est toujours aussi timide avec les filles, il devrait venir en France, il aurait trop de succès.

Propos recueillis par Marion Bungert

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