Le fondateur du magazine culturel Berlinois 032c, Joerg Koch et la créatrice de leur ligne mode éponyme, Maria Koch, ont collaboré avec le footballeur allemand, Jérôme Boateng, pour une collection mixte inspirée des chiens (en particulier de son pitbull, Ivory) et de la vie du joueur. Modzik a rencontré le duo créatif inspirant afin d’en savoir plus sur la surprenante collaboration, lors de l’événement berlinois Bread&&Butter by Zalando. Rencontre.

B&&B by Zalando / 032c / BOA17 / ©Jonas Lindstroem

Comment est né le magazine 032c ? Quel message vouliez-vous transmettre à l’époque ? 

Joerg Koch : Le magazine a vu le jour en 2001 et à l’époque, il ressemblait plutôt à un fanzine centré sur Berlin. Il s’agissait d’une manière de mettre en valeur le système de la mode sans faire de shootings car il y avait des nouveaux événements mode qui traitaient d’architecture, d’art ou encore de politique, qui étaient des choses dont les magazines de mode de l’époque ne parlaient pas vraiment. Maintenant, cela a changé et tout le monde à une vision plus large sur ces sujets, mais ce n’était pas le cas avant et cela était assez inattendu.

Comment peut-on décrire la marque de vêtements 032c ? Qu’est-ce qui la différencie des autres marques streetwear et qu’est-ce qui fait sa force ?

Maria Koch : La ligne a débuté avec l’idée classique des “bootleg” t-shirts mais nous avions prévu d’agrandir la gamme avec une ligne parallèle et ainsi, essayer d’avoir le même dialogue, les mêmes sujets et messages que celui du magazine pour les gens.

Quelle est votre vision du vêtement ? Pourquoi le vêtement est important dans la société ?

JK : Nous pourrions en parler pendant une heure au moins.

MK : Évidemment, le vêtement est une manière de communiquer et de se représenter. Le magazine et ses parallèles tels que les expositions, les fêtes font intrinsèquement partie de notre ADN et ont toujours les mêmes messages mais communiquer de différentes manières.

B&&B by Zalando / 032c / BOA17 / ©Jonas Lindstroem

Concernant la collaboration avec Jérôme Boateng, comment vous est venu l’idée ? Qu’est-ce qui vous a attiré chez lui ?

MK : Nous l’avons rencontré via des amis, lors d’une très bonne après-midi. Après cela, nous avons alors décidé de travailler ensemble et donner vie au projet.

JK : Et puis, c’est un projet surprenant car tu n’aurais jamais pu croire que 032c et Jérôme Boatang auraient pu, un jour, travailler ensemble. Ce n’est pas une évidence de prime abord et les gens se demandaient pourquoi une telle association. Sans le connaître, j’ai toujours vu Jérôme comme une figure très sympathique, de par son histoire et son statut. Il y aussi cet incident, il y a quelques années, d’un parti d’extrême droite (AfD) allemand qui a mentionné Jérôme en disant “les gens n’ont pas envie d’avoir un Boateng comme voisin”. Tout cela a vraiment contribué à notre sympathie envers lui et renforcer notre amitié avec Jérôme.

Vous aussi, vous aimez les chiens ? Ils sont omniprésents dans la mode en ce moment, on a pu les voir lors du défilé Tod’s AH18. Pourquoi cette popularité selon vous ?

JK : Absolument. Ils sont plus agréables à shooter que des mannequins car beaucoup moins compliqués.

MK : Oui ! Nous avons un chien et nous adorons les chiens. Nous adorons leurs compagnies et c’est pour cela que j’adore la campagne. Dans le monde de la mode où tout est plus axé sur l’image et l’extérieur, les chiens touchent ta partie intérieure et ton caractère car ils sont vraiment attachés à cela. C’est peut-être pour ça qu’ils sont beaucoup plus présents aujourd’hui. D’ailleurs, je remarque que de plus en plus de gens adoptent des chiens, c’est assez intéressant.

B&&B by Zalando / 032c / BOA17 / ©Jonas Lindstroem

Parlons de la condition animale dans la mode, que pensez-vous des grandes maisons qui arrêtent la vraie fourrure telle que Gucci ? 

MK : Je pense que c’est génial. Tout le monde devrait arrêter d’utiliser les animaux dans les collections et également , stopper la destruction massive en cas de surproduction. C’est un autre grand sujet de l’industrie de la mode. Nous utilisons du coton organique et l’on se soucie de la qualité de nos produits sans faire semblant. Nous ne produisons pas beaucoup de pièces car nous ne voulons pas gâcher pour tout jeter. Cela nous importe beaucoup et nous ne voulons pas faire semblant de nous soucier de la planète.

Quels sont vos projets pour la suite ?

MK : Le lancement d’une ligne prêt-à-porter pour les femmes à Londres.

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