Le comité de direction de la chambre syndicale de la Haute Couture a sélectionné trois maisons, Guo Pei, Aouadi et Iris Van Herpen, pour défiler à la Fashion Week Parisienne ce mois-ci. Focus sur l’une des artistes chinoises les plus reconnues dans la fashion sphère.

Née en 1967, la styliste chinoise Guo Pei cherche par ses créations à rendre hommage à la tradition et à l’artisanat chinois. En 1997, elle a créé son propre atelier, Rose Studio, à Beijing et présente de nombreuses créations fantastiques. Plus que n’importe qui d’autre, la jeune styliste a marqué tous les esprits l’année dernière grâce à Rihanna, qui a conquis toutes les critiques lors de son apparition très remarquée au Metropolitan Museum of Art habillée d’un long peignoir jaune poussin signé Guo Pei….

Depuis qu’elle est enfant, Guo Pei se passionne pour la haute-couture. Sa sensibilité et sa fibre artistique envers la Beauté et l’Art lui ont permis de se forger une personnalité rare. Aujourd’hui, elle tient une place prestigieuse au sein de l’industrie chinoise de la mode. Sans jamais renier ses origines, elle souhaite perpétuer ses racines traditionnelles en combinant le style moderne et les tendances vestimentaires des siècles précédents. Perle de culture au milieu de tous ces jeunes créateurs, Guo Pei sort du lot grâce à son travail méticuleux, son obsession fascinante et sa délicatesse. Rien ne l’effraie : pas même la fameuse pièce « Daijin ».

Cette robe qui a reçu un très bel accueil de la part des critiques a demandé 50 000 heures d’attention, de broderies et de sur piquages ! Dès lors, Guo Pei enchaîne les commandes. En effet, aujourd’hui, la créatrice chinoise a le privilège de concevoir les robes de Rihanna, de Song Zuying, de Fan Bingbing et de Zhang Ziyi, par exemple, ainsi que des costumes de scène (ceux de la cérémonie de la remise des médailles lors des JO de Pékin en 2008!). Les célébrités sont littéralement séduites par sa manière de réinterpréter le cheongsam et l’art du tatouage sans compter sur les dépenses !

2015 fut l’année où Guo Pei a atteint le paroxysme de sa gloire grâce à l’exposition « China : Throught the Looking Glass » au Metropolitan Museum of Art de New-York. Cette rétrospective de l’artisanat chinois a eu un succès encore jamais égalé. Guo Pei y présentait sa collection « Porcelain », inspirée de la porcelaine chinoise bleue et blanche, et récompensée du prix du Meilleur Costume National au concours de Miss Univers.

Pour la créatrice, les formes et les textiles doivent mettre en écho une expressivité éloquente. Elle envisage sa passion pour la broderie comme on raconte une histoire ou on peint un tableau. Malgré les siècles qui défilent, ces histoires deviennent légendes et ces tableaux deviennent fresques mythiques. De même, Guo Pei compte sur les modes contemporaines pour perpétuer les traditions.

Et pour incarner à la perfection ce rêve de petite fille, c’est à Paris que la créatrice chinoise s’est installée afin de s’imprégner de la beauté et de l’effusion créative qui y règnent ! Sur les pas de Christian Dior, elle compte se faire une place dans le quartier très chic de la capitale française.

“Pour la haute couture, Paris reste le centre du monde. Cet atelier est ma façon de rendre hommage à cette longue tradition de la couture à Paris, mais aussi une manière d’en apprendre quelque chose. Nous avons des artisans très expérimentés en Chine et nous voulons maintenant travailler avec des artisans français pour apprendre de nouvelles techniques.” Guo Pei

A découvrir donc dans son atelier-studio parisien au 68, Rue du Faubourg St Honoré avant d’assister à son défilé en clôture de la Fashion Week.

Pour en savoir plus sur son travail : Guo Pei