L’histoire de Woolrich se lit comme un roman. Celui d’un homme parti conquérir le Nouveau Monde et qui, pour y parvenir, fonde un des noms les plus emblématiques du sportswear américain.

Il est impossible de parler de Woolrich sans évoquer son fondateur, John Rich. Parti chercher au début du 19e siècle une vie meilleure aux États-Unis, comme de nombreux européens de l’époque, il pose ses bagages en Pennsylvanie et y construit sa filature en 1830. Fournissant des vêtements chauds aux ouvrier, bûcherons et fermiers, Woolrich Wooden Mills rencontre rapidement le succès grâce aux efforts de John Rich. Prenant les choses en main, il se rend de camp de bûcherons en camp de bûcherons pour y vendre sa laine. Peu après, le railroad vest, une des pièces iconiques de la marque, est sur le dos de tous les travailleurs, le long des voies ferrés de Pennsylvanie, offrant à la filature une réputation des plus enviables. Un tel engouement se crée autour de l’entreprise qu’une communauté se forme autour d’elle, puis une ville : la bien-nommée Woolrich, Pennsylvanie. Tout le monde veut faire partie de cette histoire, parfait emblème du rêve américain avant-même que ce terme n’existe.

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D’année en année, le sportswear s’impose comme le symbole du style américain et Woolrich en devient son ambassadrice. Les manteaux, pantalons et chaussettes auparavant destinés à être portés par les ouvriers s’adressent au début du 20e siècle aux amoureux de chasse, pêche et randonnée. La marque devient synonyme de vêtements de qualité professionnelle pour des activités de tous les jours. Très attachée à son héritage et au pays qui l’a vu naître, Woolrich fournit lors de la Première et la Seconde Guerre mondiale des couvertures et uniformes aux officiers américains. Avec le temps qui passe, la marque se concentre de plus en plus sur l’aspect technique de ses créations : la laine est associée au Gore-Tex®, au Thinsulate® et au Cordura® faisant d’elle un véritable matériau de haute-performance. Aujourd’hui, Woolrich reste fidèle à son héritage : plutôt que des pièces à la pointe de la mode, ce sont des vêtements avec un objectif que l’on y trouve. L’objectif de proposer la meilleure qualité possible, dans les matières les plus innovantes. Parce que Woolrich ne suit pas les tendances, elle les crée.

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Pour l’Automne-Hiver 2016, c’est la photographe Jackie Nickerson qui a été chargée de réaliser une campagne mêlant le passé au présent. Fidèle à son œuvre, entre la photo de reportage et la photo de mode, elle transpose les silhouettes contemporaines de cette collection dans un décor chargé d’histoire : la toute première filature fondée par John Rich en 1830. Toujours fonctionnelle, elle est aussi un véritable musée entouré d’une nature gardée intacte : un exemple parfait de cohabitation entre l’homme et l’environnement qui l’entoure, qui dure depuis plus de 180 ans.

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Crédits Photos : Jackie Nickerson