Dans le cadre de leur récente collaboration pour Vicomte A., nous avons eu l’occasion de poser quelques questions à Arthur de Soultrait, fondateur de la marque, et à Nasty, graffeur de renom…

Comment avez vous été amené à découvrir le travail de Nasty / Vicomte A. ?
Arthur de Soultrait : J’ai rencontré Nasty grâce à un ami, nous avons beaucoup échangé ensemble, il aimait la marque et voulais collaborer avec VICOMTE A.
Nasty : Qui ne connait pas Vicomte A ?

On pourrait croire que votre travail est assez éloigné de l’univers de Nasty / Vicomte A., qu’est ce qui vous a plu dans ce projet ?
A.d.S. : L’idée est de montrer de nouvelles interprétations de la marque et d’élargir notre univers. Comme je voyage beaucoup, je suis toujours touché par la différence et les interprétations de la marque. Proposer à des artistes de travailler sur les collections, c’est l’occasion d’échanger et de rencontrer des nouveaux talents. Il s’agit au départ d’une rencontre entre deux univers pour en arriver à des produits exclusifs que nous mettons à la disposition de nos clients.

N : Justement, c’est bien d ‘être confronté à la différence, j’aime bien le décalage, ça n’empêche pas d’avoir les même idées. Pouvoir travailler sur des matériaux nobles et de qualité c ‘est toujours un plaisir.

Certains puristes du milieu pensent que le graffiti devrait rester exclusivement sur les murs, qu’est ce que vous leur répondez ?
A.d.S. : Nous avions lancé une campagne avec des tags : Saperlipopette, Sacrebleu, Zut, flûte… On trouvait donc cohérent d’inviter un street-artist sur cette collection, ça donnait un ton décalé à une marque que l’on considère trop souvent comme sage ou trop classique. Le travail avec Nasty nous donne un twist que nous voulons apporter dans cette collection Arty.

N : Je pense que c’est un discours dépassé qui ne rime a rien. Que le graffiti rejoigne d’autres univers ne l’empêche en rien d’exister toujours dans la rue.
Depuis le départ c’est une forme d’expression qui demande à être reconnue et aujourd’hui, certaines marques qui l’utilisent, permettent aussi au plus grand nombre de le découvrir et de l’apprécier. Les marques pourraient se contenter d’imiter cette culture mais aujourd’hui, elles collaborent souvent des artistes qui sont vraiment issus du graffiti.

Votre collaboration rêvée, ça serait avec qui ?
A.d.S. : Pas d’artiste en particulier en tout cas pas pour le moment. C’est le début d’une aventure et je n’ai pas envie de me donner un cadre. J’aime beaucoup la photo, la typographie ou encore les illustrations.

N : Avec une marque qui me laisserait faire absolument ce que je veux, et surtout qui prenne son temps. Les choses sont souvent faite dans l’empressement malheureusement, mais c’est comme ça.

Dans dix ans, comment est-ce que vous-vous imaginez ?
A.d.S. : Dans 10 ans la marque aura 20 ans. Elle sera plus mature et je l’espère, sera présente dans les capitales mondiales.

N : Vraiment aucune idée, la vie est faite d’imprévus…

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