Les gangs de meuf n’ont certainement pas attendu Taylor Swift pour exister. Pourtant, #Girsquad et #squadgoals deviennent les nouveaux mots d’ordre et objectif pour la nouvelle génération. Mouvement à caractère féministe réutilisé à des fins mercantiles ou vraie volonté de faire de l’union une force ? À vous de juger, mais on a notre petite idée.

Au début, on pensait juste que Taylor Swift voulait agrandir son catalogue d’amies. Puis quand toutes sont apparues en rang collé-serré sur les tapis rouges et dans son clip Bad Blood, on a compris que les groupes allaient devenir sans doute le nouveau truc en vogue. La particularité ? Le groupe d’amies de Taylor semblait composé uniquement de filles. Le genre de liaison amicale qu’aucun beau gosse n’arriverait à briser (ou tout du moins c’est ce qu’on voulait nous vendre). Une bonne vieille amitié à la vie à la mort qui permet non seulement de se payer une bonne soirée, mais aussi d’unir leurs forces dans le travail. Dans le cas de Taylor, avec de Lorde et Ellie Goulding à un bras, Karlie Kloss et Gigi Hadid à un autre, le groupe de filles pouvait écumer tranquillement l’entertainment et le show business toutes ensemble, avec un résultat optimal d’attention et de likes sur Instagram.

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La France n’est pas restée en reste de cette tendance groupée. Après les fils et filles de, les tribus familliales de soeurs et frères, on s’est nous aussi trouvé notre groupe de filles préféré, à la fois trendy et fort rafraîchissant car nouveau dans le décor des it-girls à la parisienne. À l’instar de Taylor, le Gucci Gang battait d’abord son plein sur Instagram, réseaux social qui arrive encore à imposer les tendances à coup de hashtags. Puis Annabelle, Crystal, Thais et Angelina se sont finalement retrouvées dans les pages des magazines de mode et devant les caméras des médias qui tentaient de comprendre cette chose pourtant si simple qu’une amitié entre des jeunes filles modernes.

Alors que les groupes de filles se portaient relativement bien et avaient su marquer l’histoire comme l’ont fait les Spice Girls, c’est au tour de la mode de s’emparer de ce sang neuf et unifié, faisant du #Girlsquad sa dernière tendance. Histoire de ne pas non plus se laisser totalement totalement submerger par la machine de la mode et de profiter à fond des ressources qui s’ouvraient à elles, les collectifs et autre bandes ont tout fait pour faire fructifier leurs projets, profitant de ce joli coup de projecteur. Être tendance oui, mais s’implanter durablement dans le milieu culturel, artistique et mode c’est mieux.

Campagne Who's Next & Premiere Classe janvier 2017
Campagne Who’s Next & Premiere Classe janvier 2017

Le phénomène des gangs de filles, c’est une organisation a priori bon enfant et pas méchante pour un sou, qui possède aussi des revendications politiques et sociales et utilisent les tendances pour mieux les faire avancer. Preuve en est, le prochain salon organisé par Who’s Next et Premiere Classe en janvier prochain a décidé de mettre en valeur les collectifs et gangs de femmes présentes dans la création mode et lifestyle. Parmi les influentes et autres business women invitées pour cette édition, on pourra compter sur la marque Pantheone, les sœurs Capman et leur pop-up store mode et lifestyle Klin d’Œiltandis que le collectif Les Femmes s’en mêlent (qui organise le festival de musique du même nom) prend la main sur la programmation musicale du Who’s Next. 

Si le T-shirt au slogan “Future is female” est passé des épaules d’Alix Dobkin à celles de Cara Delevingne, il n’en faut pas moins le prendre au sérieux. D’hier à demain, les femmes seront toujours présentes et si elles semblent occuper le haut du pavé aujourd’hui, on est prêt à parier que plus qu’une simple tendance, une vague durable de girls squads compte bien s’installer dans le paysage.

Who’s Next & Premiere Classe, à retrouver du 20 au 23 janvier 2017 à Paris, Porte de Versailles

Photo de Une : Jason Fosco pour Modzik n°48