Focus designer : A la rencontre de la créatrice de G-Kero

Marguerite Bartherotte a choisi le t-shirt pour exprimer son art. Artiste de formation et de passion, la jeune artiste de 25 ans a lancé avec son frère Philippe Bartherotte la marque G-Kero, en hommage à Gisèle Kerozène, personnage d’un court-métrage du réalisateur français Jan Kounen. Les t-shirts et sweatshirts sont ainsi décorés de véritables oeuvres d’art numérotées et réalisées en petite série pour offrir des vêtements que vous ne verez pas partout. Peintes à la main sur le tissu , les oeuvres sont ensuite reproduites par digitalisation afin de conserver l’âme du dessin. Innovants, de qualité, graphiques et colorés, les modèles de G-Kero sont souvent ornés de personnages ou dessins humoristiques, véritable prise de position en couleur de l’artiste, pour qui le plaisir est le plus important.

Quel est ton parcours ? Comment une artiste en arrive à peindre sur des t-shirts ?

J’ai commencé par la peinture qui a été la première discipline que j’ai tenue et que je pratique depuis que j’ai 3 ans. C’est quelque chose de très sérieux mais pour moi c’est amusant. Je travaillais d’abord sur des toiles mais j’en ai eu marre. Je suis partie ensuite à l’Ecole nationale supérieure des arts La Cambre pour apprendre le dessin animé où j’ai découvert le mouvement. Cette pratique est plus fraîche, plus amusante, décomplexée et mes t-shirts sont un résumé entre la peinture et le dessin animé, à prendre comme une blague. Sans cette école, il aurait été dur pour moi de faire des motifs aussi rapidement pour que ce soit rentable. Je n’étais pas attirée pas le monde des galeries.

Comment travailles-tu au quotidien ?

Je suis inspirée par quelqu’un ou par ce que les gens me demandent. Mathieu Chedid m’a demandé un hibou par exemple il y a plus de 6 ans. J’aime mettre de l’émotion et un certain regard dans le dessin comme avec les animaux qui sont très à la mode. Le léopard par exemple est très graphique mais il est souvent mal fait et on en voit partout qui file la gerbe. On a exploité pour le moment 1/5 de ce qui peut être fait. L’autre sujet principal sont les personnages comme celui que j’ai fait de David Bowie. Tout part de mes dessins et mon frère me dit s’il est sensible à mon travail. Nous faisons tout à deux et plus le temps passe, plus nous sommes d’accord. Lui est plus dans la gestion de la marque. Je suis avant tout une artiste  et il est intéressant de dessiner des collections autour du dessin et pas l’inverse.

Comment définiriez-vous votre style ? son évolution ?

Au moment de la création d’une collection, c’est là où je dessine vraiment plus mais je dessine tout le temps. Avec le temps, je prends un peu plus en compte le côté business. Il y a des choses que j’aimerais faire mais que je ne fais pas. Le but est de faire quelque chose qui attire l’attention et qui ne ressemble pas à tout le monde. Le style tourne autour de l’humour et des personnages particuliers, je veux qu’il y ait du concept. Je cherche avant tout à m’amuser et je réalise que plus je m’amuse, plus les gens ressentent le truc à la fin.

Quel est pour vous la tenue idéale ?

Une tenue pour tous les jours, très simple avec un pantalon taille haute et un t-shirt ou une chemise bien coupée et une veste pas trop longue pour garder la silhouette dans les jambes. Pour les filles comme les garçons. Quelque chose de sobre et simple avec un dessin qui attire.