Les 1001 façons de porter le manteau selon Roberto Etxeberria

Aussi à l´aise devant un frontrow new-yorkais – il participe au calendrier de la MBFW de New-York – que devant sa famille espagnole, Roberto Etxeberria a présenté lors de la 63ème édition de la fashion week madrilène sa collection hivernale de manteaux pour hommes et élargie aux femmes. “Le miel est plus doux que le sang” est le leitmotiv de cette collection placée d’emblée sous le signe de l´époque de l´âge de pierre…

Le titre évocateur annonce bien l´ambiance de ce défilé hors du commun. En effet, le créateur a imaginé une mise en scène très déroutante : un quatuor de mannequins hommes sont couchés à terre et une jeune femme apparaît sur le catwalk vêtue d´un long manteau pluri matières aux tons beiges et portant de grosses chaussettes ; le tout défilant nonchalamment… Puis, un homme vient la rejoindre et ils se mettent à danser la valse au milieu de la piste.

Mais au delà de cette mise en scène inattendue, on remarque incontestablement le talent de Roberto Etxeberria, passé maître dans l’art de la confection des manteaux. Manteaux à plumes façon aigle, manteaux aux formes géométriques, … Alors que les hommes prennent parfois des allures étranges dignes de l’âge préhistorique, toutes les femmes, elles, restent élégantes dans ces pièces trop longues et trop larges qui cachent les formes qu´elles n´ont pas!

La deuxième partie du défilé démarre sur le morceau universellement connu : la Seconde Valse de Chostakovitch. Les allures des mannequins sont alors un cran plus chic avec des pièces en tweed plus simples, plus sobres, plus classes. Pourtant, le créateur reste fidèle à ses chaussettes en toutes occasions qu’ il assortit impeccablement avec les tenues. Tel manteau, telles chaussettes devrait-on scander chez Roberto Etxeberria.

On retient la fin du défilé où les mannequins se présentent en couples homme/femme habillés chacun d´un manteau noir avec un col blanc. Ce détail annonce l´ultime pièce de cette collection hivernale : un total look blanc en plumes très féminins. Et bien sûr, impossible de rester insensible lorsque le créateur choisit l´un des hymnes nationaux de la France “Non, je ne regrette rien” d´Edith Piaf pour le défilé final !

@mbfwm

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