Trop peu connu en France, Eugène McGuinness a fait beaucoup parler de lui avec son dernier album The Invitation to the Voyage. Pour l’occasion il était en concert au Point Éphémère. Modzik a accepté l’invitation et vous raconte le voyage.  
Après le set joyeux du groupe français Manceau, le british Eugène McGuinness débarque tout gominé qu’il est sur la scène du Point Ephémère. D’entrée de jeu, il envoie avec classe des chansons de son album The Invitation to the Voyage. C’est vif, c’est clean et terriblement entraînant

Malgré tout on ne peut s’empêcher de remarquer que la foule s’est scindée en deux: les groupies, en forme ce soir, et le reste du public moins excité. Car, certes, ce petit gars de Liverpool a de la suite dans les paroles et un sens de la mélodie bien influencée mais c’est aussi le “chéri de ces dames”. Son look rockabilly et ses mimiques de crooner semblent faire de l’effet aux filles de la salle, et pas seulement aux groupies.
Ce groupe de cinq au leader charismatique enchaîne les chansons avec efficacité et enthousiasme. Il y a chez lui ce flegme qui nous fait comprendre de mieux en mieux les fans hystériques qui engorgent l’avant-scène. Il a la voix et les chansons qui vont avec. Sa force est là: il s’exécute avec brio et le fait avec simplicité. Eugène McGuinness ne s’exprime que très peu, et les sourires qu’il esquisse sont réservés aux copains sur scène.

On s’imprègne très vite des refrains de “Harlequinade” ou “Sugarplum”, que l’on chantonnera encore sur le chemin du retour. Le concert est parsemé de ces nombreux petits tubes. 
La pop anglaise de McGuinness se retranscrit donc parfaitement sur scène: énergique, sérieuse et persuasive.   
Eugène McGuinness
Invitation to the Voyage
(Domino Records)
www.eugenemcguinness.net

Par Chloé Payen