Rappelez-vous Cendrillon. Un simple peton glissé dans une pantoufle de verre et voilà que la belle ne marche plus dans le même monde. Non, vous ne marchez pas sur la tête. Le pouvoir de la chaussure n’est pas réservé aux contes de fées. Après La Mécanique des dessous (2013) et Tenue correcte exigée ! (2017), le Musée des Arts Décoratifs de Paris s’attaque à ce pilier de notre vestiaire avec “Marche et démarche. Une histoire de la chaussure”. Chaussures pour gambader, chaussures pour ne pas marcher, chaussures pour se démarquer… Une grande marche dans le temps et les sociétés qui commence aujourd’hui. On fonce voir cette expo et certainement pas à pas de velours !

Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité

Avoir le monde à ses pieds, une simple question de souliers. Dans la cour du Roi Soleil, une certaine Marie-Antoinette montrait patte blanche chaussée d’un 21 cm. Pas simple pour déambuler dans la galerie des Glaces miss Antoinette, n’est ce pas ? Pourtant ce pied miniature voulait dire: “Des chaussures confortables ?  Pourquoi faire ? Je n’ai pas besoin de marcher je suis de la  haute“. Une drôle d’anecdote point de départ de cette exposition au MAD. Au-delà du simple accessoire de mode,  “Marche et démarche. Une histoire de la chaussure ” rend compte de l’utilisation à la fois pratique, artistique et dénonciatrice de la chaussure. Du pied clownesque et caricatural de Charlie Chaplin en passant par le pied objet de tous les fantasmes à l’image la collaboration entre Christian Louboutin et David Lynch sur des souliers à talons démesurés, délibérément fétichistes, en avant marche!

Marche et démarche. Une histoire de la chaussure 

Musée des Arts Décoratifs
107 rue de Rivoli
75001 Paris 1