Le 7 avril, le monde découvrira All Amerikkkan Bada$$, le second album de Joey Bada$$, digne successeur de B4.DA.$$ sorti en 2015. L’album dépeint les Etats-Unis d’aujourd’hui, et constitue enfin la preuve que les fans attendaient depuis la comparaison de Joey avec Nas époque Illmatic.

JOEY BADA$$ All-Amerikkkan Modzik

Le propos concerné, les revendications légitimes, la production léchée, les featurings de prestige, le pitch. Tout y est, Joey Bada$$ s’apprête à publier l’une de ses meilleurs œuvres, dans la droite lignée du retour aux sources du hip-hop qui fait légion en ce moment.
Car, dès 2012 et la sortie de sa première mixtape 1999, du haut de ses 17 ans Joey est rapproché de Nas. Rien d’évident à être comparé au meilleur rappeur new-yorkais des années 1990, vous en conviendrez. Joey se fait d’ailleurs piéger sur son premier album B4.DA.$$, jugé trop nostalgique et inconsistant malgré les très bons morceaux produits par DJ Premier, Paper Trail$ et Christ Conscious. Mais loin s’en faut pour dissiper le talent du jeune homme qui a 22 ans cumule déjà plusieurs mixtapes, un EP et bientôt un second album.

JOEY BADASS MODZIK

Sur ce sophomore, Joey nous montre qu’il se nourrit de ses erreurs, et le contenu gagne en maturité. Les paroles peu prétentieuses sont une succession de punchlines envers Trump et tout ce que les Etats-Unis d’aujourd’hui lui doivent : des bavures policières au racisme institutionnel. Comme dans le très bon Rockabye Baby en featuring avec ScHoolboy Q :

“If you ‘bout this revolution please stand up
we ain’t got no one to trust
time is running up feel the burn in my gut
and if you got the guts scream ‘f*** Donald Trump.”

Le format court, moins de 50 minutes, participe notamment à la fulgurance du projet. Joey Bada$$ va à l’essentiel, car comme il le dit, le temps nous est compté. Et ça, il semble plus que jamais l’avoir compris.

L’album est disponible en précommande sur le site  du label, Pro Era.