Formé par un dissident de Beach Fossils, diiV met un grand coup de pied dans la fourmilière de l’indie pop en livrant un premier disque ambitieux aux réminiscences surf.

Au départ, ils s’appelaient Dive («plonger») : un nom idéal pour ce groupe, dont la musique évoque à chaque seconde l’océan, ses alizés fantasmés et ses vagues fardées d’écume. Emprunté à une chanson de Nirvana, ce nom était, malheureusement pour eux, déjà attribué à un groupe belge officiant dans les années 90. Peu importe, une pirouette linguistique plus tard, Dive devient DIIV et sort un premier album Oshin sur Captured Tracks, le label new-yorkais qui règne actuellement sur l’indie pop. Une signature qui n’est pas due au hasard, puisque la tête pensante de DIIV, Zachary Cole Smith, a officié un temps dans Beach Fossils, autre signature de poids de Captured Tracks. Et ce lien de parenté se ressent indéniable- ment dans le son DIIV, qui partage ce même amour béat pour la dream pop qui a bercé les années 80 et 90. Mais là où Beach Fossils décline cette formule dans des structures assez classiques, DIIV se fait plus aventureux et propose un superbe album de guitares, en grande par- tie instrumental. Tantôt chaloupés, incisifs ou cotonneux, les riffs de Oshin tissent des mélodies célestes, façon roller coaster, la tête dans les nuages. Amoureux de belle reverb à la Real Estate, ce disque vous fera verser des larmes de bonheur, de la première à la dernière seconde. À l’image de cet effet de guitare au pouvoir fantasmagorique, DIIV est un groupe à la musique irréelle, qu’il convient de se délecter à l’infini. Oshin, DIIV

(Captured Tracks) http://capturedtracks.com
Par Boris Cuisinier