On connaît l’expression avoir la tête de l’emploi mais avoir la tenue de l’emploi peut aussi jouer un rôle déterminant dans une carrière. Loin d’être superficiel, notre look au bureau peut refléter nos ambitions professionnelles et cette philosophe porte un nom : le Power Dressing. Les grands de ce monde peuvent d’ailleurs remercier  leur vestiaire pour leur carrière : les broches de Madeleine Albright pour ses discours,  les pulls en mohair d’Anne Sinclair, les sacs de Margaret Thatcher qui ont marqué l’histoire de la Grande-Bretagne… Voici une recette magique approuvée par Anna Wintour.

Les conseils d’Anna Wintour pour un entretien d’embauche

On se souvient de la fameuse scène de l’entretien d’embauche d’Andrea Sachs (Anne Hathaway) dans Le diable s’habille en Prada. A peine arrivée dans les locaux du magazine de mode Runway, la pauvre Andrea se fait toiser de haut en bas, son look très naturel en décalage avec toute la clique de Miranda Priesley (Meryl Streep) ne passe pas inaperçu.

Cette fois c’est la très stylée directrice du magazine Vogue Anna Wintour qui nous donne ses conseils mode pour faire mouche à un entretien dans la série de vidéos du magazine “Go Ask Anna“. Le conseil ultime de madame Wintour, ne pas avoir l’air d’avoir changé tout son dressing pour l’événement mais garder sa personnalité pour sortir du lot: « Parfois, on a l’impression que les gens portent des vêtements qu’ils ont achetés le matin ou la veille au soir, sans que cela ne corresponde à leur personnalité et à ce qu’ils sont. Je pense que tout le monde doit se souvenir, que ce soit pour un entretien chez Vogue ou autre part, que nous n’engageons pas votre garde-robe. Elle ne fera pas le travail pour vous, elle est ce que vous êtes ».

 « Je me souviendrais toujours d’un jeune homme qui est entré avec une robe et un sac à main et je lui ai confié le travail sur-le-champ. »

Un art pratiqué Outre-Manche

Même si certaines figures politiques françaises utilisent le Power Dressing (les chaussettes rouges de François Fillon ou la fameuse robe à fleurs de Cécile Duflot), la pratique est largement reconnue au pays l’oncle Sam. Selon une étude du cabinet américain Gartner, “l’executive presence” qui comprend la communication et l’image est la seconde compétence qu’un dirigeant d’entreprise doit maîtriser. Le style working girl des new-yorkaises reste d’ailleurs une source d’inspiration certaine.

Le fameux Power Dressing, est donc née dans les années 70/80 quand les femmes ont commencé à grimper les échelons au sein des entreprises. Des livres de coaching comme Dress for Success  ou The Women’s Dress for Success Book étaient considérés comme de véritables bibles. Très vite, la mode a voulu soutenir cette silhouette de femmes forte et influente. Phoebe Philo, Nicolas Ghesquière, Hedi Slimane ou encore Jean-Paul Gautier ont twisté le fameux tailleur-pantalon pour lui donner une touche féminine et personnelle.


Pour aller plus loin: “Le Power Dressing, avoir un look à la hauteur de votre ambition“ de  Tatiana Haen, Kiwi Editions

Dans le milieu professionnel, le look que l’on choisit d’adopter doit véhiculer notre point de vue et nos valeurs, mais aussi nos aspirations de carrière !” , Tatiana Haen en est persuadée, il faut étendre cette pratique chez nous. Cette coach en image professionnelle et experte en communication a décidé sortir un ouvrage sur le sujet: “Le Power Dressing, avoir un look à la hauteur de votre ambition“ .  Colorimétrie, morphologie, stratégie chromatique, motifs et imprimés, tout y est expliqué. On vous laisse tester.