Non, ce n’est pas parce qu’ils partent en tournée pendant deux mois ensemble, qu’on ne peut pas les affronter sur le ring de la Battle. Cette fois, celle-ci se frottent à des punks aux bouclettes lustrées et aux guitares désaccordées.

Les uns et les autres aiment la bière cheap et auraient pu tourner dans les terrains de jeu sordides Ken Park ou  Gummo de Harmony Corrine. Non pas qu’ils soient tant perturbés, mais leur musique l’est… d’autant plus. Et c’est ce qu’il y a d’attirant chez eux. FIDLAR, à ce propos, s’est démarqué en premier. Originaires de Los Angeles, ils partent enregistrer un disque, comme on part acheter un pack de Budweiser au 7/11 du coin. Adulescents, inspirants, déjantés et follement libres, FIDLAR ont insufflé ce retour aux sources punk trois accords délivré avec une fureur de vivre en délabrement, que leurs potos The Orwells ont vite suivi dans une énergie plus pop rock ou le cheveux long cotoie l’absorbtion du microphone. FUCK IT DOGS LIFE IS A RISK ! Nous ont balancé en pleine poire les FIDLAR avec un album qui directement se place dans les meilleurs de l’année 2013 ou du moins les plus rafraîchissants. Tandis que The Orwells, toujours sur les starting block, ont percuté avec un Ep qui enchaine les “lalalala” et les tournées. Toujours un train de retard, mais peut-être pas pour longtemps, The Orwells, plus psyché rock et tendance guitares surf risquent d’accrocher un public d’afficionados fidèles et particulièrement friands de ce grain de voix façon Jim Morrison qui ferait du Stoner. D’ailleurs, on vous lache leur dernier single “Dirty sheets” à l’ambiance transpirante…

 En Bref. The Orwells ont une culture musicale plus travaillée, moins punk et plus heavy rock. Leur univers visuel ce construit également au fur et à mesure comme un boys band façon frères Hanson mais d’une façon ou d’une autre arrières petit fils de 

Là où sur la technique The Orwells peut se targuer d’être dans un registre plus psyché, FIDLAR tout comme leur nom, ne cherche pas bien loin. Enfants adoptifs de Joey et Dee Dee Ramones, sur la planète CBGB, le skate c’est leur vie et sa se sent dans leurs guitares brutes de décoffrage (et puis même si l’auteur Georges Orwell est l’un des plus rebel des temps modernes, s’appeler The Orwells, moi ça me donne plus envie de relire 1984 qu’autre chose). Goguenards et mal coiffés (parce que pour se raser faudrait-il encore être un peu plus âgé), FIDLAR ravive le petit insolent qui est en nous, celui qui disait non aux devoirs à la maison, claquait la porte et partait faire de sa vie un test permanent entre la plage, le béton et la benne à ordure. Sur “Now Waves” ou “Cheap Beer”, FIDLAR réinventent une génération punk-garage devenue trop pédante. A coup de “lalala”, distortion et de “Max Can’t surf” pour se moquer de leur compère musicien ne pouvant tenir sur sa planche (c’te honte quand t’es de Cali t’sé). Après un premier Ep et un album seulement ils ont redéfini des perspective devenues écoeurantes tant la hypsterisation avait bouffé cette futilité de cancre paumé et sans pudeur pourtant si spontanée . Des morceaux plus courts, moins ficelés, certes FIDLAR remporte tout de même la palme du vivant, à coup de déferlantes de titres long de deux minutes, pas plus. En bonus leur guitare – souffre douleur est si bien amenée et efficacement orchestrée qu’on ne peut pas prendre ces types-là pour des blagueurs sans lendemain. Mais si ils ont réussi à poursuivre le chemin de leurs ainés sans pour autant vaguement copier, on se demande si ils pourront renouveler la bourrasque musicale sur une seconde production tandis que le spectre The Orwells, porté sur un psychédélisme flirtant avec le garage risque de mieux savoir utiliser toutes les cordes à son arc. Ceci dit ces gazouilleurs-là sont copains comme cochon et flirtent sur un 7inch en édition limité et disponible sur la route !