En 2013, il est partout, de Mélanie Laurent à Kim Kardashian, du petit pain rond mignon mais surtout beaucoup trop souvent, jusqu’à la choucroute géante écœurante sur le haut du crâne. Modzik se demande si seriously, le bun n’a pas franchi les limites du respect en plus de repousser celles de la nature.

Il est vrai qu’en 2006, Amy Winehouse avait bien ouvert la voie même si ses intentions de figure emblématique capillaire n’étaient pas vraiment assumées. En 2011, Natalie Portman en cygne noir enchaînait les entrechats, le chignon bien serré. D’un côté la nonchalance rock et de l’autre les codes de la danse justifiaient une telle mise en plis.

Mais voilà, la fine originalité ou l’élégance maîtrisée se sont transformées en plat du terroir grassement porté pour un look glauque’n roll. Les premières exagérations semblaient réalisées à coup de vieille chaussette planquée dans les cheveux. Cette dérive aurait donc pu s’arrêter là, rester minoritaire et discrète puis mourir.

Mais le bât blesse quand les marchands de beauté conçoivent secrètement dans leurs ateliers diaboliques des instruments sophistiqués pour rendre chaque jour le volume de plus en plus imposant. Il n’y a plus de limite et les lois de la nature sont redéfinies. A priori, ce genre de coiffure était réservé aux danseuses pour leur donner une silhouette fine et élancée. Désormais, une nouvelle espèce à l’intelligence sur-développée semble faire son apparition. Ce vol au vent de cheveux ne peut être qu’un stratagème pour dissimuler ces nouvelles facultés intellectuelles et absolument pas un nouveau débordement actuel de la mode comme l’excès d’imprimés dangereux pour la vue ou les chemises à double-cols.