Diffusée depuis le 1er Juin sur la chaîne Lifetime, UnREAL est l’excellente surprise de cet été. Le pitch ? La vie d’une équipe de production pendant le tournage d’une émission similaire au Bachelor, appelée “Everlasting”. Sexe, mensonges, violence psychologique.

Adam, un bel et jeune héritier anglais cherche l’amour. Quinze femmes vont se battre pour être celle qu’il épousera. Six semaines de tournage, des profils plus que douteux, et des producteurs au summum de la manipulation voire de la cruauté. Le personnage principal est Rachel, productrice au bord du burn-out. On la voit réussir à manipuler les candidates pour obtenir ce qu’elle veut : déclaration choc, crêpage de chignon, baiser… en se servant de leur profil psychologique (certaines sont boulimiques, bipolaires, ou encore en état de choc après un accident) et de leur histoire personnelle. Dans une scène très marquante du premier épisode, Rachel souhaite qu’une candidate aille emballer Adam, et va utiliser le fait qu’elle et sa petite fille aient été battues par l’ex-mari pour l’en convaincre.

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C’est à glacer le sang mais Sarah Gertrude Shapiro, la créatrice de la série, sait de quoi elle parle. Elle a en effet été productrice du vrai “Bachelor” pendant 9 ans, ce qui l’a presque mené au suicide confie t-elle. Son employeur refusait de la laisser démissionner alors qu’elle était au bout du rouleau, et elle n’a pu se débarrasser de son travail qu’en déménageant dans un État où le contrat ne s’appliquait pas. Shapiro dit avoir basé tous les personnages ainsi que les intrigues (en tout cas en ce qui concerne le rapport production/candidats) sur son expérience.  La scénariste a également sorti un court-métrage il y a deux ans, sur le même thème; une des scènes du pilotes en est d’ailleurs tirée.

Spectateurs, on oscille entre fascination et horreur. A chaque fois qu’une once d’humanité apparaît sur le visage de quelqu’un, notre espoir est ravagé par la suite de l’épisode. Non, personne n’est gentil. Mais paradoxalement même les pires ordures ne sont jamais totalement méchants. C’est sûrement ce qui fait la force de cette série, une psychologie très complexe des personnages, qui nous met face à nos peurs mais aussi à notre méchanceté, notre naïveté parfois. Le casting très bien choisi, notamment Shiri Appleby (Rachel) est également un plus énorme.