Que ceux et celles qui n’ont jamais eu à refréner un petit cri strident à l’arrivée sur scène de leur groupe préféré leur jettent la première pierre. Avec son documentaire « I Used To Be Normal », Jessica Leski, elle même contaminée par les One D, veut poser un regard inédit car positif sur les « fangirls », ces jeunes filles (et garçons) qui vouent leur existence à ces groupes, New Kids on The Block, Take That & co, pensés et conçus pour déclencher l’hystérie collective.

Il faut dire qu’elle est souvent raillée par ses contemporains, la jeune fille en fleur submergée par ses hormones prête à faire le pied de grue des heures durant avant un show de Justin Bieber. L’ardant espoir qu’un centimètre carré de son épiderme soit effleuré par l’objet de ses tous jeunes et naïfs fantasmes menace à chaque instant de la faire succomber à une crise cardiaque prématurée. Observée avec dédain et circonspection par le reste du monde, inquiet pour sa santé mentale et son hygiène corporelle lorsque celle-ci s’exclame que jamais, plus jamais, elle ne lavera la main qui a touché le stylo qui a touché son idole. Cette amour sans borne perçu comme stupide par le commun des mortels se justifie-t-il plus facilement lorsqu’il est déplacé sur le sort d’une équipe de foot par exemple ?

C’est en partant de cette idée que Leski et sa productrice, ex fangirl elle même, sont parties interviewer les fans, et quelques psys et neurologues spécialistes de la psyché adolescente dans l’espoir de décrypter le phénomène. Pour ce faire et terminer leur film, les deux femmes font appel au crowdfunding. Déjà soutenues pas les Backstreet Boys themselves, elles ont encore besoin de moyens pour arriver à leurs fins. Fangirls actuelles ou passées, RDV sur Kickstarter pour les aider.