Alors qu’en soirée, on ne crache pas sur une chorégraphie plus ou moins bien exécutée, de “Wannae Be” tube de 1996 des Spice Girls, grande année niveau look, Victoria Beckham renie ses girls band-sista’ tandis que Mel B. espère toujours son heure de gloire et clame le retour du groupe en 2014…Nous on se demande si on voudrait vraiment que cette époque revive…

Souvenez-vous, vous étiez plus ou moins boutonneuse, plus ou moins en 6 ème et plus ou moins frustrée d’être la fille qui n’est jamais invitée aux booms fraises-tagada-champomy. Mais là quelque chose se passe. Une chanson arrive,un groupe complètement monté de toutes pièces reprend une paire de stéréotypes sortis des cours de récré, et Bim! On devient tout de suite plus “in”. Toute génération, toute adolescence passe par cette envie communautaire de trouver ses marques, et si les Spice Girls nous y avaient aidées? On s’identifiait vite, plus ou moins bien, à ces caractères bien marqués. Baby spice et sa frimousse, ginger spice et son air de greluche délurée, Posh et son sex appeal de vamp, Mel. B et son phrasé hip hop garçon manqué et Melanie C. celle qui nous faisait baver devant un ventre plat façon Bruce Lee. Qui n’a pas voulu refaire le clip de Wannabe avec ses BFF (Best Friend forever)? Mais même si on est convaincu que la carrière de Mel B. ou plutôt son compte en banque serait ravi d’un retour supplémentaire – après la tournée de comeback en 2008 – on a du mal à se résoudre à l’idée de revoir débarquer les Buffalo favorite de la rebel spice. Vous savez, ces chaussure plateforme symbole de l’époque? Même si certaines chanteuses O.V.N.I du web 2.0 en ont fait un retour boomerang côté vestiaire. Mais les Spice Girls c’était le plaisir du Girl Power ! Une époque définitivement révolue quand on voit Miley Cyrus se délecter à lécher un maillet… Rappelez-vous! Cette énergie débordante qui disait “on fait ce que l’on veut, nah!”. Un succès fou qui n’a jamais pu trouver relève. Les Pussy Cat Dolls en ont bavé…et 20 ans après de qui se souvient-on parmi ces filles cactées? Nicole la seule qui savait chanter et se déhancher, les autres étaient reléguées au rang de potiches over huilées. Pourquoi on-t-on eut envie pendant tant de temps de les voir se reformer? Si ce n’est pour rêver que les clans de filles ont toujours la côte?

Mais renouveler le genre n’a jamais eu le succès escompté et si on y retournait voudrions-nous vraiment porter d’horribles baskets, des joggings et des tops cropped flous? Lors de l’épisode traumatisant de leur séparation, pire qu’un 4/20 en math, on apprenait soudainement que l’amitié pouvait aussi être un mensonge. Douleur d’adolescence, lorsque c’est Posh, la garce du groupe qu’on détestait, sort avec le plus beau mec d’Angleterre…Et là un mythe devient réalité : oui, les garces gagnent toujours le gros lot. La preuve, 4 enfants, une ligne de mode, un mari over sexy…Alors pourquoi donc vouloir se casser un ongle sur une chorégraphie vieille de 20 ans, alors qu’on a influencé toutes les petites filles des 90’s?

Pourtant le succès de la tournée Returns of the Spice Girls aurait pu nous faire croire qu’un retour à nos 12 ans était possible. Mais ce qui est au passé reste au passé, pense Victoria Beckham qui ne supporte plus de se discréditer surement, alors qu’elle tente de rentrer dans le trés fermé milieu de la mode. Elle confie alors dans le Vogue de décembre 2013, ne plus avoir le coeur de remonter sur scène avec ses 4 copines. Au même moment, la déjantée Mel. B annonçait fièrement sur MTV : « L’an prochain, ce sera notre vingtième anniversaire donc j’espère que nous nous réunirons et que nous ferons quelque chose ». Victoria elle, n’est pas trés motivée, même pour un show exceptionnel aux JO de Londres il y a quelques années, célébrant la fameuse réformation, on y voit Victoria, seule dans son coin. Il faut dire que Posh, n’a plus rien à prouver. En 2008, 7 ans aprés la fameuse “pause” laissant place à leurs carrières solo, inexistantes ceci-dit, Vicotria se sentait déjà, “ailleurs” : « Ça aurait dû être le meilleur moment de ma vie, mais j’avais juste envie d’être ailleurs, raconte-elle dans Vogue.

On la comprend en même temps…on avait oublié un détail d’envergure…les 90’s c’est aussi l’heure de gloire du playback, et et certaines avaient dû l’oublier, depuis. Toujours est-il que reformation ou non, une chose est sûre ça sent le crépage de chignon !