Le marathon des Fashion Weeks touche à sa fin et il était temps pour moi de m’arrêter un instant sur certains de ses acteurs, souvent méconnus mais qui peuplent pourtant les abords des défilés. Personne ne sait qui ils sont, pour qui ils travaillent, ou si seulement ils travaillent mais tout le monde les a déjà vus au moins une fois. Aujourd’hui, je leur rends hommage, à ma manière.

La Fashion Week, c’est avant tout le lieu incontournable pour toute rédactrice en chef et autre journaliste de mode qui se respecte. Mais c’est aussi un endroit où l’on peut croiser un sacré nombre de « freaks » au mètre carré, ces derniers ne semblant sortir de chez eux que deux fois par an. Telles des goules affamées par l’odeur de la célébrité, ces personnes errent en marge des défilés, guettant le photographe de streetstyle qui saura faire d’eux une star d’un jour (ou plutôt d’une heure).

instagram

Pour eux, la fashion week c’est l’occasion de sortir vestes en plumes, talons de 12 centimètres en plexiglas que ne renierait pas Shauna Sand et coupe de cheveux qui ferait frémir n’importe quel « styliste capillaire » de chez Toni & Guy. Sérieusement ? A croire que les véritables défilés ne sont plus sous les tentes mais dehors puisqu’il suffit d’observer les créatures marchant cahin-caha sur les graviers du Parc des Tuileries pour avoir son lot de spectacle.

tyra-banks-antm

Aujourd’hui je dénonce, et je dis non. Non aux cheveux bleu turquoise, non aux mecs en collants (pour info, le legging est aussi interdit) dont les mollets sont aussi épais qu’un avant-bras d’enfant, non aux chaussures sans talons dignes de Lady Gaga, non au soutien gorge apparent. S’il vous plaît, respectez-vous un peu.

Je suis la première à faire des associations douteuses, mais j’ai au moins la décence de raser les murs et de baisser la tête. Comme je suis sympa, voici quelques conseils pour recycler ingénieusement vos sapes les plus atroces : réservez ce body en simili cuir pour la Nuit des Sosies et postulez en tant que double d’une candidate de télé-réalité, je suis sûre que vous aurez toutes vos chances. Sinon vous pouvez aussi garder le tout pour une soirée déguisée où vous tenterez tant bien que mal de reproduire la choré de Vogue avec vos bestah.

et

 Par Margaux Krehl

crédit photo : Tommy Ton